Harcèlement. 32 cas signalés à l’Assemblée nationale depuis 2021

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Publié le 22/09/2022 09:15:03

La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, a évoqué le travail de la cellule anti-harcèlement instaurée à l’Assemblée, sur « Franceinfo ». « Il ne faut rien laisser passer », a-t-elle demandé, alors que plusieurs députés ont récemment été visés par des accusations.

Alors que les accusations de violences sexistes et sexuelles visant les députés Damien Abad, Adrien Quatennens ou Julien Bayou secouent le monde politique, 24 cas de harcèlement ont été signalés à l’Assemblée nationale et 8 au premier trimestre 2022, a annoncé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, sur Franceinfo ce jeudi 22 septembre. Soit 32 signalements depuis 2021.

« Il n’y a pas que du harcèlement sexuel, il y a aussi du harcèlement moral, des pressions… », a-t-elle rappelé, évoquant le travail de la cellule d’écoute anti-harcèlement mise en place à l’Assemblée nationale il y a près de trois ans.

« Il peut y avoir des signalements à la justice. Nous encourageons les personnes qui en sont victimes à le dénoncer systématiquement. Si les faits relèvent d’une infraction, là il y a un signalement aux autorités judiciaires », a poursuivi Yaël Braun-Pivet. Selon elle, deux signalements concernaient du harcèlement sexuellement et sexiste, dont un signalé au niveau judiciaire.

« Il ne faut rien laisser passer », a demandé la première femme à avoir été élue présidente de l’Assemblée nationale, ajoutant toutefois qu’il « y a de moins en moins » de comportements sexistes dans l’hémicycle. « Évidemment, dès qu’il y aura un comportement sexiste dans l’hémicycle, je le sanctionnerai car c’est intolérable », a-t-elle prévenu.

Interrogée sur les cas de Damien Abad ou d’Adrien Quatennens, Yael Braun Pivet n’a pas appelé à leur démission. « Lorsque vous exercez votre mandat et que vous avez une suspicion, vous pouvez continuer juridiquement à exercer votre mandat », a rappelé cette ancienne juriste. « Le soupçon ne doit pas avoir une conséquence aussi importante que la démission d’un parlementaire », a-t-elle ajouté. « C’est à chacun d’apprécier si on peut effectuer son mandat. S’il une personne est condamnée, là, nous devrons en tirer les conséquences ».

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/politique/institutions/assemblee-nationale/harcelement-32-cas-signales-a-l-assemblee-nationale-depuis-2021-16618c00-3a41-11ed-9b76-9edc71c5adb1