Guadeloupe. 70 gendarmes et 10 militaires du GIGN déployés, annonce Sébastien Lecornu

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Publié le 29/11/2021 23:35:21

Le ministre des Outre-mer, en déplacement aux Antilles pour tenter de calmer la crise sociale et les violentes tensions, a annoncé le déploiement d'un nouvel escadron de 70 gendarmes mobiles et 10 militaires du GIGN à partir de ce mardi. Il a tenu à répéter qu'il y a une différence entre ce qu'il se passe la journée et la nuit en Guadeloupe.

Le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu , en déplacement en Guadeloupe pour 48 h, a annoncé, lundi 29 novembre le déploiement d'un nouvel escadron de 70 gendarmes mobiles et 10 militaires du GIGN à partir de ce mardi, afin de renforcer l'offre de sécurité de l'île, en proie à une crise sociale et des violences.

Né du refus de l’obligation vaccination pour soignants et pompiers, le mouvement de contestation qui agite les Antilles s’est étendu à des revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère. En parallèle, des violences contre les forces de l'ordre ont émaillé la semaine dernière la Guadeloupe.

« Je veux tordre le coup de ces caricatures disant qu’il y a un problème social et vous répondez par le GIGN » a assené le ministre des Outre-mer, qui tient à faire la différence « entre ce qu'il se passe le jour et la nuit ». « Lorsqu'on se précipite sur un scooter et qu’on s'arrête le long d’une portière d’un véhicule de police cherchant à vider son chargeur dans la tête d’un policier ou militaire de la gendarmerie, ça n’a rien à voir avec un pompier qui n’est pas content de l’obligation vaccinale » a-t-il ajouté.

Sébastien Lecornu a rappelé son étonnement face aux nouvelles revendications de l'intersyndicale qui réclame l'annulation des peines. « Nous ne pouvons pas en vouloir à nos jeunes ! Ils répondent à la violence étatique, moins visible, mais tout aussi dévastatrice », justifiait une manifestante à Ouest-France.

Selon le ministre, l’autorité judiciaire a enregistré en une semaine une activité qui correspond à trois ou quatre mois d’ordinaire. Il n'entend pas négocier les peines et exige la condamnation des violences commises.

Le dialogue se trouve donc au point mort entre l'État et les syndicats, au moment où le ministre des Outre-mer s'envole pour Fort-de-France. « La situation n'est en rien comparable entre la Guadeloupe et la Martinique » a-t-il déclaré. « En Martinique, les préalables républicains ont été remplis, par l’intersyndicale et les élus, ce qui a permis un accord de méthode ». Cet accord permettra « l’ouverture de discussions sur les principales problématiques du territoire : santé, prix des carburants, jeunesse, transport… », a souligné l’entourage du ministre.

Concernant l'obligation vaccinale, reportée au 31 décembre, Sébastien Lecornu s'est félicité du « travail de persuasion » mené. Sur les 1366 soignants suspendus, 281 ont régularisé leur situation ces deux dernières semaines.

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Source : https://www.ouest-france.fr/region-guadeloupe/departement-de-guadeloupe/guadeloupe-70-gendarmes-et-10-militaires-du-gign-deployes-annonce-sebastien-lecornu-7dca5c94-1416-4844-9d3e-ed33ce076013