Publié le 16/06/2021 19:31:43
Pour un motif futile, un trentenaire est « sorti de ses gonds ». Il a été jugé le lundi 14 juin 2021 pour violences conjugales
« Il a tapé maman. Il a tout renversé chez nous. Il a dit des gros mots que je peux pas répéter ». Du haut de ses 7 ans, un garçonnet n’a hélas rien manqué de la scène de violence qui s’est déroulée chez lui, le 30 mai 2021 à Saint-Médard-en-Jalles (Gironde).
Pour un motif futile _des messages sur smartphone_ un couple en est venu à se disputer. Une claque en guise d’explication, la femme relevée et traînée par les cheveux et à nouveau criblée de gifles. « Il y avait des cheveux de maman sur la terrasse », témoignera une fillette. Bilan : 5 jours d’ITT et une déstabilisation émotionnelle pour la femme qui souffrait déjà de dépression. À l’évocation des faits, elle se recroqueville sur le banc des parties civiles et revit la scène.
« Je suis sorti de mes gonds, je lui ai mis un raffut », se justifie le conjoint, 38 ans et neuf condamnations au compteur. Il comparaissait lundi 14 juin 2021 : « On était tous bien ivres. Mais je m’en veux. À jeun, je serais parti. Je rate tout, devant le petit et tout », s’excuse-t-il la voix gorgée de pleurs. « Il sait qu’elle est faible, c’est facile », accuse l’avocate de la partie civile.
« Les faits sont reconnus mais minimisés », résume le procureur adjoint, « inquiet par ce type de fonctionnement ». Il requiert 15 mois, dont 6 avec sursis probatoire et un maintien en détention.
« Il est vrai que ces affaires pullulent », admet l’avocat de la défense, Me Hubert Hazera. Il ne veut pas que son client soit réduit à l’image du tyran domestique ou celui qui frappe à tout va. Ce jour-là, toute la famille est allée au restaurant. Tout le monde était alcoolisé. La bonne humeur s’est estompée. Attention à ne pas céder à la tentation de tout prendre pour argent comptant. De l’autre côté de la barre, il est humain de grossir le trait. Une sanction oui mais une sanction juste », demande Me Hazera.
Après en avoir délibéré, le tribunal a condamné le trentenaire à 15 mois, dont 6 de sursis probatoire, à l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et a décidé de son maintien en détention.
Crédits image et texte : Sud Ouest©
Source : https://www.sudouest.fr/gironde/saint-medard-en-jalles/gironde-condamne-pour-des-violences-conjugales-3793430.php