Publié le 09/05/2022 16:41:46
Accusés de plusieurs casses de supermarchés, commis en 2019 dans le Finistère, un braqueur de 22 ans, et son complice présumé, le conducteur, de 39 ans, sont jugés par aux assises, cette semaine à Quimper.
À partir de ce mardi et jusqu’au vendredi 13 mai, deux hommes, accusés de plusieurs braquages à main armée, sont jugés par la cour d’assises du Finistère, à Quimper.
Le plus jeune, âgé de 22 ans, est en détention, depuis juillet 2019, au centre pénitentiaire de Ploemeur. Pendant le premier semestre de 2019, il semble s’être embarqué dans une spirale de violences, en attaquant, encagoulé et armé, des commerces, le soir à l’heure de la fermeture.
Comme Le Fournil, le 22 janvier 2019 à Brest. Ou, comme le 18 février le Netto de Bellevue, le 25 mars l’Intermarché de Landerneau,le 11 juin l’Intermarché de Plouguerneau, et le 17 juin le Super U de Landivisiau. En point d’orgue, le 20 juillet 2019, le cinquième et dernier braquage laissait un bijoutier de Châteaulin avec 20 jours d’ITT.
Armé d’un pistolet, qui allait s’avérer chargé de balles à blanc, le braqueur n’hésitait pas à tirer en l’air ou à le pointer sur la tempe de ses victimes, laissant des caissières et des commerçants profondément traumatisés. Les expertises psychologiques présentées aux assises feront état de préjudices moraux particulièrement importants.
Son complice présumé, un homme de 39 ans, qui comparaît libre, est le mari de la cousine du braqueur. Le couple hébergeait depuis plusieurs mois le jeune homme. Envers lequel le père de famille, « bien inséré », avait,« une attitude affectueuse et paternelle », selon son avocate, Anne-Sophie Plantec. Le problème, c’est qu’il l’aurait conduit, en voiture, à proximité des lieux des braquages. « Il explique n’avoir absolument rien vu, ni su, de ses agissements », confie maître Plantec.
Mais le braqueur, qui aurait plusieurs fois changé de version, accablerait, désormais, le mari de sa cousine. Qui serait, aussi, le propriétaire de l’arme dont les enquêteurs, avec l’aide d’Europol, l’agence européenne de coopération entre les polices criminelles, ont remonté la piste. Enfin, les fortes sommes d’argent reçues de la part du braqueur ne l’aident pas non plus…
Les enquêteurs de la section de recherches de la gendarmerie de Bretagne et de la police judiciaire de Rennes estiment que le braqueur aurait amassé plus de 70 000 €. Un butin totalement « dilapidé ».
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/finistere-un-braqueur-violent-en-serie-et-son-complice-aux-assises-a-quimper-bbf8510c-cf7b-11ec-9e3e-278bc975ec11