Festival de Cannes : la préfecture autorise l’usage de drones pour surveiller la Croisette

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Publié le 15/05/2023 13:16:32

La préfecture des Alpes-Maritimes a autorisé la surveillance par drones du Festival de Cannes qui se tiendra du 16 au 27 mai sur la Côte d’Azur.

Le Festival de Cannes sera de nouveau placé sous haute sécurité cette année. Au-delà du millier de policiers, de gendarmes et d’agents de sécurité mobilisés pour encadrer le 76e Festival de Cannes, les autorités pourront utiliser des drones. La préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté autorisant leur utilisation du 16 au 27 mai 2023.

Une décision justifiée par la volonté de prévenir « les atteintes à la sécurité des personnes et des biens », face à « d’éventuelles mobilisations revendicatives », indique le document cité par France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur. Les drones pourront ainsi être utilisés pour prévenir les « risques d’agression, de vol ou de trafic d’armes, d’êtres humains ou de stupéfiants, ainsi que la protection des bâtiments et installations publics », précise la préfecture.

Un secteur défini par les autorités

Dans le détail, l’arrêté prévoit un périmètre limité pour le survol des drones. Le secteur en question sera délimité notamment par la jetée Albert Édouard, la promenade Favre et Bret, le boulevard de la Croisette, le Palais des Festivals ou encore le pont Alexandre III.

Ces dernières semaines, la préfecture des Alpes-Maritimes avait validé l’utilisation de drones, en appui des forces de l’ordre dans le quartier des Moulins à Nice, après un regain de violences liées aux trafics de drogues, rappelle Nice-Matin. Des drones avaient également été utilisés ces derniers jours pour surveiller la frontière franco-italienne de Menton jusqu’à Breil-sur-Roya.

L’usage de drones par les forces de l’ordre contesté

L’usage de drones, en appui des forces de l’ordre, reste contesté par de nombreux collectifs et acteurs associatifs, comme l’Association de défense des libertés constitutionnelles (Adelico). Le Conseil d’État doit par ailleurs examiner mardi un recours réclamant la suspension du décret controversé autorisant l’usage de ces petits aéronefs télécommandés équipés de caméras, notamment pour le maintien de l’ordre.

L’Adelico a saisi en référé la plus haute juridiction administrative en lui demandant de suspendre ce décret du 19 avril permettant le traitement des données issues des images provenant des caméras installées sur des drones. Concrètement, ce texte autorise les policiers, gendarmes, douaniers et militaires dans certains cas à utiliser ces appareils pour « la prévention des atteintes à la sécurité des personnes et des biens dans des lieux particulièrement exposés » ou pour « la sécurité des rassemblements » sur la voie publique.

C’est notamment en vertu de ce décret que des préfectures avaient pris des arrêtés pour la surveillance des défilés du 1er-Mai par des drones, à Paris, Lyon, Bordeaux et au Havre notamment. Pour l’Adelico, ce décret « porte par son existence même des atteintes considérables au droit au respect de la vie privée, au droit à la protection des données personnelles, à la liberté d’aller et de venir et à la liberté de manifestation ».

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/festival-de-cannes-la-prefecture-autorise-lusage-de-drones-pour-surveiller-la-croisette-15-05-2023-F36SPZ2VTNH7HHTHZVYCWGFHKM.php