Femme tuée dans une course-poursuite à Grenoble : la famille réclame «la vérité»

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Publié le 07/10/2022 10:38:20

Les gardes à vue de trois policiers impliqués dans la fusillade ont été levées mercredi soir sans poursuite à ce stade.

La famille de la jeune femme tuée dans une course-poursuite émaillée d’échanges de tirs avec la police dans la nuit de mardi à mercredi à Grenoble réclame « la vérité » sur les circonstances de son décès, a annoncé vendredi son avocat à l’AFP.

« La famille souhaite la vérité sur circonstances de la mort et que toute la lumière soit faite avec une enquête sérieuse », a annoncé Me Nabil Boudi, qui réclame « l’ouverture d’une information judiciaire ».

Dans la nuit de mercredi à jeudi, la jeune Grenobloise de 18 ans a été tuée alors qu’elle se trouvait dans un véhicule pourchassé par la police après un refus d’obtempérer. Le conducteur du véhicule, un Marocain de 30 ans, a échangé des coups de feu avec des policiers avant d’être interpellé.

Le suspect, qui a fait usage de son droit au silence pendant sa garde à vue, a été mis en examen jeudi notamment pour « tentative de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique », « détention d’arme de catégorie B » et « conduite sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants », avant d’être écroué.

Enquête de l’IGPN

En parallèle, une enquête de l’IGPN a été ouverte et une expertise balistique sera menée pour déterminer quelle arme a touché la jeune passagère qui, selon le parquet, a été « mortellement touchée par un seul tir d’arme à feu au cou ».

Les gardes à vue de trois policiers impliqués dans la fusillade ont été levées mercredi soir sans poursuite à ce stade.

« On attend les premiers actes d’enquête et ses qualifications pénales avant de décider si on porte plainte ou si on se porte partie civile », a encore indiqué l’avocat de la famille.

Ce dernier réclame, par ailleurs, aux syndicats policiers, à la police, au parquet et à la presse « un peu plus de respect dans l’évocation de la jeune fille, tuée dans des conditions ignobles, dramatiques, peu importe les contours de l’affaire ». Car selon lui « on a parfois tendance à criminaliser les victimes dans ces affaires ».

Selon une source policière, le tireur a déjà été condamné en 2012 à huit ans d’emprisonnement pour des tirs sur des policiers près d’Avignon alors qu’il était recherché pour braquage. Il était également connu à cette époque pour trafic de stupéfiants, vol, recel et infraction sur les armes.

Sorti de prison en 2020, il est sous le coup de plusieurs poursuites et d’une Obligation de quitter le territoire français (OQTF).

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/femme-tuee-dans-une-course-poursuite-a-grenoble-la-famille-reclame-la-verite-07-10-2022-ND3EIQDZCJFAFNHXBPMVNFNPLY.php