Explosion d’une maison dans l’Allier : l’un des gendarmes blessés est décédé

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Publié le 22/04/2023 16:38:03

Un homme aurait fait exploser sa maison où avaient pénétré les militaires. Deux autres gendarmes, de 35 et 33 ans, avaient également été grièvement blessés.

Il s’est battu pendant plus d’un mois pour sa survie. Un gendarme qui avait été sévèrement touché lors de l’explosion d’une maison à La Chapelle (Allier) au mois de mars dernier, est décédé, a annoncé, ce samedi sur Twitter, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.

« Profonde tristesse à l’annonce du décès, ce jour, du gendarme dont le pronostic vital était engagé à la suite d’une dramatique intervention dans l’Allier le 15 mars dernier. J’adresse toutes mes condoléances à sa famille, ses proches et ses camarades », a écrit Gérald Darmanin.

Sept gendarmes avaient été blessés dont trois très grièvement suite à l’explosion intervenue dans une maison dans laquelle ils étaient venus interpeller un individu, lui-même décédé. Le pronostic vital d’un des trois gendarmes, 27 ans, était alors engagé…. Les deux autres, 35 et 33 ans, avaient également été grièvement blessés. On ignore pour l’heure l’identité du militaire décédé ce samedi.

Les gendarmes s’étaient rendus dans ce petit village près de Saint-Yorre pour interpeller un homme, Christophe B., 38 ans, très défavorablement connu de la justice, et qui avait proféré des menaces de mort sur un agent du SPIP, service qui gère le suivi des condamnés.

À leur arrivée à son domicile, les sept militaires, trois gendarmes du PSIG de Vichy et quatre de la brigade de Mayet-de-Montagne, tombaient sur l’individu qui se trouve à l’extérieur et qui rentrait alors précipitamment. Les trois gendarmes de Vichy s’engouffraient immédiatement à sa suite, et parviennent à l’interpeller.

« Je n’ai pas peur de cramer mais vous allez cramer aussi »

Aussitôt après, une explosion se produisait, embrasant l’habitation. Les gendarmes de brigade parvenaient à extraire leurs trois collègues, « blastés » par le souffle de l’explosion et gravement brûlés. Certains d’entre eux vont d’ailleurs se brûler les mains en sauvant les blessés.

« À aucun moment les gendarmes ne se sont doutés qu’ils pouvaient tomber sur un tel traquenard », mais ils ont été les victimes d’un « scenario presque élaboré » par l’auteur des faits, en rapport avec la date d’anniversaire de son fils de 15 ans « qu’il ne voyait plus depuis six ans », « sa plus grande souffrance », avait déclaré le procureur Éric Neveu.

VIDÉO. « Ça cramait de partout » : des gendarmes blessés dans l’explosion de la maison d’un suspect

« Les premières investigations laissent confirmer la thèse d’un geste suicidaire avec volonté de tuer des gendarmes en simultané », avait ainsi expliqué le magistrat, évoquant notamment deux vidéos prémonitoires postées mardi soir et mercredi matin sur Facebook et TikTok.

Cet homme de 38 ans, condamné à dix reprises, principalement pour conduites en état alcoolisé et violences conjugales, y affirmait que « la justice n’arrêtait pas de lui pourrir sa vie et qu’elle allait payer ». Placé sous bracelet électronique, cet homme « à la personnalité paranoïaque », ajoute dans ses vidéos, lues par le procureur : « Si la justice croit que je joue avec eux, j’ai mis 40 litres d’essence là pour vous, il y a le gaz, je n’ai pas peur de cramer mais vous allez cramer aussi ».

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