États-Unis : après la tuerie à l’université du Michigan, les étudiants réclament l’encadrement des armes

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Publié le 21/02/2023 12:46:50

Les cours devaient reprendre lundi, six jours après qu’un homme a ouvert le feu sur le campus, qui accueille quelque 50 000 étudiants.

Ils devaient reprendre les cours, ils ont préféré manifester. Lundi, des centaines de personnes se sont réunies devant le Capitole de l’État du Michigan, à Lansing, dont de nombreux étudiants de l’université d’État du Michigan (MSU) endeuillés. Il y a une semaine, un homme de 43 ans, Anthony McRaey, pénétrait sur le campus et abattait trois étudiants - Alexandria Verner, Brian Fraser et Arielle Anderson - et en blessait cinq autres, qui sont toujours hospitalisés pour de graves blessures.

« Je pensais que je serais en sécurité dans le système éducatif américain mais ici nous sommes traumatisés, fatigués. Je ne peux pas dormir. Je ne peux pas passer une journée sans pleurer ou ressentir de la culpabilité, de la colère ou de la tristesse », a déclaré Asha Denny, étudiante en deuxième année, au Detroit News. Se demandant, alors que certaines salles sont devenues des scènes de crime : « Comment suis-je censée retourner en classe ? »

Comme des centaines d’autres, elle aurait dû reprendre les cours lundi, après six jours de fermeture du campus pour les besoins de l’enquête et pour apaiser les premières plaies. Victor Rodriguez-Pereira, vice-président du syndicat des professeurs non titulaires de la MSU, devait retrouver sa salle de cours dans l’après-midi, il a préféré se mobiliser sur la pelouse du Capitole. « C’est l’habitude de certains politiciens de parler mais de ne pas passer à l’action. Pour nous, depuis lundi dernier, le temps de la conversation est terminé. Ce dont nous avons besoin, c’est d’action. Aucune quantité de pensées et de prières, aucune gymnastique rhétorique ne donnera un sens à ce qui s’est passé la semaine dernière », a-t-il défendu.

« Le temps de la conversation est terminé »

Les manifestants ont demandé à l’Assemblée législative du Michigan, dirigée par les démocrates, de prendre la responsabilité de faire plus pour prévenir la violence armée et d’approuver la réforme des armes à feu de l’État qui prévoit des signalements plus nombreux et durcit les exigences de stockage des armes à feu chez soi.

Le cofondateur de March for Our Lives, David Hogg, un rescapé de la fusillade de Parkland, participait au rassemblement dénonçant la violence armée et destiné à exiger des législateurs du Michigan une vraie réglementation sur les armes à feu. « Nous devons nous rassembler en tant que pays », a-t-il dit devant la foule, sagement rangée. « Concentrons-nous sur ce sur quoi nous pouvons être d’accord, à savoir le fait que nous devons faire quelque chose à ce sujet ».

L’auteur de la tuerie, Anthony McRae, 43 ans, retrouvé mort à six kilomètres du campus quelques heures après avoir abattu les victimes, avait acheté légalement ses armes alors qu’il avait déjà eu maille à partir avec la justice de l’État pour n’avoir pas respecté la législation du Michigan sur les armes à feu. Ses motivations restent un mystère. Dans sa poche, la police du Michigan a trouvé une note indiquant une menace pour deux écoles publiques du canton d’Ewing, dans le New Jersey. McRae y a vécu il y a plusieurs années. La police d’Ewing a affirmé que le tireur avait aussi « des antécédents de problèmes de santé mentale ».

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/etats-unis-apres-la-tuerie-a-luniversite-du-michigan-les-etudiants-reclament-lencadrement-des-armes-21-02-2023-QAPSSTUSTVFAJGLQHUHC64NC2A.php