Publié le 25/02/2023 06:50:00
Un sexagénaire a été condamné ce vendredi par le tribunal d’Évry à deux ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme pour avoir blessé sa femme, à Arpajon le 21 février. Il avait interdiction d’entrer en contact avec elle.
Dans le box, le prévenu ne semble pas réaliser la gravité des faits pour lesquels il est jugé. « Cela aurait pu être qualifié en tentative d’homicide », lui indique le président du tribunal correctionnel d’Évry, en comparution immédiate ce vendredi. Edmond, 60 ans, a été condamné à deux ans de prison dont six mois ferme, avec maintien en détention, pour des violences conjugales. S’y ajoutent 1 000 euros de dommage et intérêt, une interdiction de contact et de porter une arme. Le 21 février à Arpajon, le sexagénaire avait agressé sa femme avec un couteau à pain.
Au moment des faits, il était placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de se rendre au domicile de sa conjointe et d’entrer en contact avec elle. Des obligations non respectées puisqu’il avait déjà été rappelé à l’ordre le 18 février. Ce qui ne l’a pas empêchée de recommencer. Depuis qu’il avait eu l’obligation de quitter le domicile conjugal, le 11 février, Edmond dormait dans le parking sous-terrain de l’immeuble où vit sa femme avec ses enfants.
Leur fils de 3 ans a assisté aux violences
Le 21 février, vers 6h30 du matin, sa femme est rentrée du travail après avoir récupéré leur fils de trois ans chez la nourrice. Elle venait de garer sa voiture au parking quand son mari lui a sauté dessus, un couteau à pain à la main. La victime a couru vers l’ascenseur, mais son mari a pu y pénétrer avant que la porte ne se referme.
Elle est tombée au sol. Le prévenu a alors tenté de lui porter des coups au visage, le couteau dans une main, une bière dans l’autre, le tout sous les yeux de leur enfant. La femme est parvenue à se protéger le visage en attrapant la lame avec ses mains. Elle a été légèrement touchée au front et a eu la main gauche entaillée. Des blessures qui lui ont valu sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). Le prévenu a ensuite lâché le couteau et a pris la fuite.
« J’ai toujours un couteau sur moi au cas où on m’attaque », a-t-il expliqué dans son box. Selon lui, il avait pris ce couteau pour lui faire peur, car elle refusait de le laisser dormir à la maison. « Mais ce n’est pas madame qui a décidé ça, c’est le tribunal », lui a renvoyé le président du tribunal. Le prévenu a contesté avoir porté des coups. Avant de se plaindre : « Je ne suis pas un criminel, j’ai jamais tué personne. J’ai même pas de maison, il faut reconnaître ma souffrance aussi. »
Ce dernier s’est également blessé à la main. « Comment ? » l’interroge le juge. « Elle a glissé sur le couteau. » « En plus vous êtes maladroit, rétorque le magistrat. Vous trouvez ça normal d’aller voir votre femme un couteau à la main ? » « Et devant votre fils ? », ajoute la substitut du procureur. « J’adore ma femme, même si elle a fait ça. J’adore mon enfant, j’essaye de le protéger. Je n’ai pas porté de coup. »
« Il tente de minimiser les faits, il n’a aucune empathie pour sa femme et la tient responsable de son comportement », a regretté la substitut du procureur.
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/essonne-91/essonne-deux-ans-de-prison-pour-avoir-attaque-sa-femme-avec-un-couteau-a-pain-25-02-2023-UD3WGDNIAJADBMORB5ISGHK5IY.php