Essonne : de 5 à 8 ans de prison contre les agresseurs de Nicolas, lardé de 7 coups de couteau

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Publié le 11/02/2023 10:08:53

Les peines prononcées par la cour d’assises de l’Essonne sont bien inférieures à celles requises par l’avocate générale. La partie civile espère que le ministère public fera appel de cette décision.

Les trois agresseurs de Nicolas, 40 ans, ont été condamnés ce vendredi soir à des peines de 5 à 8 ans de prison par la cour d’assises de l’Essonne. « C’est un coup de massue pour la partie civile », a commenté Me Julie Thomas, l’avocate de la victime. Ces peines sont en effet bien loin des 8 à 14 ans de réclusion criminelle requises par le ministère public. Ces faits de tentative de meurtre, passibles de 30 ans de réclusion, ont été requalifiés en violences volontaires aggravées ayant entraîné une incapacité totale de travail de 8 jours, 60 jours en l’espèce, avec une peine encourue ne dépassant pas les dix ans.

L’avocate de la partie civile avait par ailleurs demandé que l’infirmité permanente de son client soit retenue, les peines encourues pouvant alors monter jusqu’à 15 ans. Lors de son agression, un des sept coups de couteau avait sectionné un nerf sciatique entraînant une infirmité motrice au pied gauche. Mais le légiste a estimé que cette blessure n’était pas totalement consolidée à la date du procès, bien qu’il soit probable que cette infirmité devienne permanente. Le parquet d’Évry a dix jours pour faire appel de cette décision. Dépitée, la victime a exprimé le souhait qu’un nouveau procès ait lieu.

Deux d’entre eux n’avaient pas de casier

Lors de ses réquisitions, le ministère public a soutenu la qualification de tentative de meurtre. L’avocate générale avait requis une peine de quatorze ans de réclusion criminelle à l’encontre de Khaled, 34 ans, qui a fini par reconnaître avoir porté les sept coups de couteau ; douze ans contre Mohamed, 33 ans, qui aurait porté les coups avec l’enceinte, ce qu’il nie ; et huit ans contre Mehdi, 26 ans, qui a, lui, reconnu avoir donné des coups de poing et de pied. Les deux premiers n’ont pas de casier. Le troisième a déjà été condamné mais pour des faits sans violence. Khaled a finalement écopé de 8 ans de prison, Mohamed, 5 ans dont un an avec sursis et Mehdi 5 ans.

Cette nuit du 2 août 2020, vers 4h30 du matin, Nicolas, excédé par le bruit, était descendu de chez lui pour tenter de mettre fin à ces nuisances. Il était tombé sur trois hommes, ivres, qui fêtaient bruyamment l’Aïd. Après leur avoir demandé de couper leur musique, une bousculade avait eu lieu. Prenant peur, Nicolas avait tenté de prendre la fuite pour rentrer chez lui. Poursuivi par ses agresseurs, il avait été plaqué au sol, se fracturant le coude dans sa chute, puis roué de coups de poing, de pied, d’enceinte, et de couteau.

Ses trois agresseurs avaient pris la fuite, laissant leur victime dans une mare de sang. Ayant son téléphone portable sur lui, la victime avait elle-même prévenu les secours. Si aucun des coups de couteau, portés aux fesses et aux cuisses, mais aussi à la main, n’était mortel, le légiste avait néanmoins noté à la barre, à la vue de la quantité de sang sur la victime et au sol, que cette dernière aurait pu se retrouver en état de choc, ce qui aurait pu entraîner son décès si elle n’avait pas été prise en charge.

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