Publié le 13/05/2022 19:00:16
Avec 1,72 g dans le sang plusieurs heures après les faits, une femme de 48 ans avait violenté son compagnon à Touques (Calvados) le 8 avril 2022, avant d’outrager trois policiers du commissariat de Deauville.
Une femme de 48 ans était convoquée, ce jeudi 12 mai 2022 au tribunal judiciaire de Lisieux pour répondre de violences sur son compagnon et d’outrages à trois policiers du commissariat de Deauville.
Le 8 avril 2022, les fonctionnaires sont requis pour un différend conjugal dans un immeuble de Touques, alertés par des voisins qui signalent des cris. Vers 0 h 15, ils frappent à la porte d’un appartement où on leur a signalé une femme violente. L’homme qui les reçoit a des hématomes au visage et saigne d’une oreille. Il est alcoolisé (1,58 g d’alcool dans le sang).
Sa compagne déboule en hurlant, fortement alcoolisée avec 1,72 g d’alcool dans le sang. Elle hurle, affirme qu’elle a été violée. Les policiers lui proposent de se rendre à l’hôpital pour être examinée. Elle refuse et s’enferme dans l’appartement tandis qu’ils appréhendent son compagnon pour le placer en garde à vue.
Ce n’est que le lendemain à 6 h 05 qu’elle entrouvre la porte. Elle part se changer et tente à nouveau de refermer la porte sur les fonctionnaires, sans succès cette fois. C’est là qu’elle les insulte « de bons a rien ». Elle donne ensuite sa version de la dispute. Son conjoint aurait débranché la télé, elle l’aurait alors poussé.
L’homme, qui a eu 2 jours d’ITT pour des blessures au nez et à l’arcade sourcilière explique : « Elle m’a cartonné. Elle m’a poussé avec ses pieds puis donné des coups de poing au visage et tenté de m’étrangler avec la housse de couette ! Elle disait vouloir me tuer ! » Il boit une demi-bouteille de vodka par jour, elle, une demie de gin « voire plus ». Il affirme qu’il ne l’a pas violée mais qu’ils ont eu une « relation consentie dans l’après-midi ».
À la barre, elle convient : « J’ai fini par péter un plomb, je l’ai griffé, mordu. Les menaces, c’est que des paroles ! » Elle évoque des « violences réciproques » et assure que « pour le rapport, j’ai dit non ! » Son conjoint a été condamné en 2007 et 2012 pour violences conjugales. Il n’est pas venu au tribunal car il dit recevoir des menaces. La prévenue à 4 mentions à son casier dont deux faits de violence.
Le tribunal l’a condamnée à 4 mois de prison avec un sursis probatoire de 2 ans avec obligation de soins pour l’alcool et interdit tout contact et de paraître au domicile de sa victime. Les trois policiers outragés recevront 150 € de préjudice moral et 800 € de frais d’avocat.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/normandie/touques-14800/elle-violente-son-compagnon-et-outrage-trois-policiers-4-mois-avec-sursis-656c97d8-d289-11ec-ae82-2d315f0470e2