Drame de Carantec : la mère et ses deux fillettes sont mortes asphyxiées

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Publié le 14/11/2022 19:28:12

Aucun produit toxique n’a été retrouvé lors de l’autopsie. «Très vraisemblablement», les deux sœurs de 8 et 11 ans ont été étouffées et leur mère de 38 ans étranglée. Le père avait été retrouvé pendu dans la maison familiale.

L’hypothèse d’un crime survenu dans un contexte de séparation est de plus en plus tangible. Les autopsies de la femme et de ses deux fillettes retrouvées mortes fin octobre dans une maison de Carantec (Finistère), aux côtés du père découvert pendu, ont révélé qu’elles avaient été asphyxiées, a annoncé lundi le parquet de Brest.

La mère de 38 ans et ses deux filles de 8 et 11 ans sont mortes « des suites d’une asphyxie mécanique » qui a « découlé, très vraisemblablement, d’un étranglement pour la mère et d’un étouffement pour les fillettes », indique le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, dans un communiqué.

Les corps de la femme et de ses deux enfants, qui ne présentaient pas de traces de blessures externes, avaient été découverts le 30 octobre dans leur maison de Carantec, dans des pièces séparées. Le cadavre du père, âgé de 41 ans, avait lui été retrouvé au rez-de-chaussée du domicile, où il s’était pendu.

«Giflée» par son mari

La femme avait quitté le domicile conjugal peu avant, sur fond de séparation difficile du couple. Elle avait signalé à la gendarmerie avoir été giflée par son conjoint une dizaine de jours plus tôt. Elle n’avait pas porté plainte mais avait simplement annoncé qu’elle quittait le domicile familial pour « s’installer chez ses parents ».

Entendue par la gendarmerie, elle avait indiqué qu’il n’y avait « jamais eu de violence physique » au cours des treize années de vie commune du couple avant cet évènement. C’est sa mère, qui inquiète de ne plus avoir de nouvelles, avait appelé les forces de l’ordre.

Des analyses toxicologiques menées sur les trois victimes « n’ont pas mis en évidence la présence dans les corps de drogues, ni tout autre de produit toxique pouvant être à l’origine des décès ni de nature à en faciliter la commission », précise le magistrat.

Une enquête pour homicides volontaires avait été confiée à la gendarmerie suite à ce drame qui a bouleversé cette commune balnéaire d’environ 3 200 habitants à l’année, en baie de Morlaix, très prisée des touristes.

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