Dordogne : huit ans après sa disparition, elle a retrouvé sa chienne

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Publié le 14/11/2021 17:08:46

Christine Bonhoure a fait le déplacement entre l’Aude et Périgueux pour récupérer Maya. La chienne avait été recueillie en 2013 par une famille qui refusait de la lui rendre. Il a fallu que la justice tranche

Plus de huit ans de séparation et de démarches. « Épuisée », mais surtout « soulagée », Christine Bonhoure a récupéré sa chienne Maya, vendredi 12 novembre, à Périgueux. La septuagénaire a fait l’aller-retour en voiture depuis son village d’Armissan, dans l’Aude, pour retrouver deux huissiers et sonner à la porte de la famille qui avait recueilli l’animal, en 2013.

Le rendez-vous avait été pris après la décision de justice rendue à Périgueux, le 30 septembre. Le tribunal avait estimé que Maya était toujours la chienne de Christine Bonhoure et que, même si ses nouveaux maîtres en avaient pris soin, ils ne pouvaient pas la garder.

Volée puis recueillie

« Tout est allé très vite, tout s’est bien passé, raconte Christine Bonhoure. Je me tenais un peu en arrière, le monsieur a remis la chienne à l’huissier sans faire d’histoires. Je ne sais pas trop si elle m’a reconnue, elle a pris des années… En tout cas, elle m’a suivie très sagement. Et on est reparties aussitôt dans l’Aude. » Croisée husky, Maya avait un peu plus de 2 ans lorsqu’elle s’est volatilisée en janvier 2013. Sa maîtresse en est convaincue, « elle a été volée dans le garage ». C’est quelques semaines plus tard, en mars 2013, qu’une famille de l’Aude, qui a ensuite déménagé en Périgord, a recueilli la jeune chienne et l’a baptisée Chipie.

« Je comprends qu’ils aient eu du mal à s’en séparer »

Mais en 2018, lors d’une visite chez le vétérinaire à Périgueux, la puce de Chipie a parlé : elle était signalée comme volée depuis cinq ans et s’appelait en réalité Maya. Avertie par le professionnel, Christine Bonhoure a contacté les maîtres de Chipie pour la récupérer. En vain. Le monsieur a soutenu depuis qu’il avait amené la chienne dans un refuge, dès mars 2013, puis à plusieurs reprises chez le vétérinaire, mais que jamais personne n’avait détecté ou signalé la puce d’identification. D’où le recours à la justice…

L’habitante d’Armissan a accepté de payer la somme de 2 000 euros aux Périgourdins, dont elle avait publié les coordonnées sur un groupe Facebook dédié à la défense des animaux. « Une vraie bêtise », reconnaît-elle.

Cadeau du mari disparu

« Je comprends qu’ils aient eu du mal à s’en séparer », souffle Christine Bonhoure, désormais apaisée. Elle et Maya ont commencé à refaire connaissance, tout doucement. « Dans la voiture, sur le chemin du retour, petit à petit, elle s’est rapprochée de moi, a posé sa patte contre ma cuisse. Elle a vieilli, ce n’est plus la chienne que j’ai perdue. Elle a pris du poids, elle est grosse comme une truie et comme elle a un souffle au cœur, il faut faire attention. Je vais la mettre au régime », relate-t-elle.

Avant de sourire : « Bon, le régime, ce week-end, ce n’était pas à l’ordre du jour, on verra plus tard ! On a partagé une madeleine toutes les deux… » Il reste aussi à sa propriétaire à faire cohabiter la « mamie » qu’est devenue Maya avec sa jeune braque d’un an « assez remuante » et ses deux chats.

« La chienne a pris du poids », a constaté la propriétaire de Maya, ici sur une photo assez ancienne.

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« On l’a cherchée partout, pendant toutes ces années… », rappelle Christine Bonhoure, avant d’insister sur la valeur doublement sentimentale de cet animal. C’est son époux, décédé depuis, qui lui avait offert Maya.

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Source : https://www.sudouest.fr/justice/dordogne-huit-ans-apres-sa-disparition-elle-a-retrouve-sa-chienne-6935974.php