Disparition de Marie-Thérèse Bonfanti : un crâne humain découvert dans l’Isère

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Publié le 28/10/2022 17:44:38

Disparue en 1986 dans la ville de Pontcharra, Marie-Thérèse Bonfanti n’a depuis jamais été retrouvée. Des expertises doivent confirmer que le crâne est bien de nature féminine et correspond à son identité ADN.

Pendant des années, cette affaire était traitée par le groupe « cold case » de la section de recherches de la gendarmerie de l’Isère. Elle vient peut-être de connaître son ultime rebondissement. Un crâne humain a été découvert mercredi à Buissière (Isère) lors de fouilles destinées à retrouver les restes du corps de Marie-Thérèse Bonfanti, disparue dans la ville voisine de Pontcharra en 1986, a annoncé ce vendredi le procureur de Grenoble.

« Rien ne permet d’établir formellement à ce stade qu’il s’agit des restes de Marie-Thérèse Bonfanti », a cependant indiqué le procureur Eric Vaillant, des expertises menées « au cours des prochaines semaines » devant confirmer « la nature féminine du crâne découvert et son identité ADN ».

Marie-Thérèse Bonfanti, 25 ans et mère de deux enfants, distribuait des journaux à Pontcharra. Elle disparaît le 22 mai 1986. Un homme, qui habitait à proximité à l’époque, avait été soupçonné puis relâché, et l’enquête s’était soldée par un non-lieu en novembre 1987. Mais le 12 mai dernier, Éric Vaillant annonçait que l’affaire avait été élucidée. Ce même homme, qui habitait la Savoie et qui était alors âgé de 56 ans, a été interpellé et a reconnu « avoir tué » Marie-Thérèse Bonfanti. Il a été mis en examen pour « enlèvement, séquestration et meurtre » et est écroué.

Un bouton-pression et un bout de tissu également découverts

Des fouilles organisées sur le « lieu de dépose supposé du corps de la victime indiqué par le mis en examen », « ont permis la découverte d’un crâne humain à environ 65 mètres » de l’endroit en question, a expliqué vendredi à la presse Eric Vaillant. Un « ossement partiel » dont « la nature humaine n’est pas confirmée », un bouton-pression et un bout de tissu ont également été retrouvés, a-t-il ajouté.

Le 9 mai 1985, un an avant la disparition de Marie-Thérèse Bonfanti, une jeune fille de 19 ans, Marie-Ange Billoud, s’était volatilisée alors qu’elle s’apprêtait à quitter Pontcharra pour se rendre à Chambéry en auto-stop. Après l’élucidation du meurtre de Marie-Thérèse Bonfanti, une information judiciaire a été rouverte. Le procureur adjoint de Grenoble Boris Duffau avait déclaré que, si rien ne permettait de lier l’affaire Bonfanti à d’autres meurtres ou disparitions non résolus, rien n’empêchait « de s’interroger, d’investiguer et éventuellement de faire de nouveaux rapprochements ».

Dans le milieu des années 1980, à Pontcharra, cette double disparition avait beaucoup frappé les esprits, d’autant qu’elle survenait quelques années après le meurtre d’une autre jeune femme de la localité, Liliane Chevènement, 30 ans, retrouvée en 1981 étranglée, quatre mois après sa disparition. Le meurtrier n’a jamais été identifié.

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/disparition-de-marie-therese-bonfanti-un-crane-humain-decouvert-dans-lisere-28-10-2022-6H7YL2EEMFABRK22DGTGO2DZ2Y.php