Disparition de Delphine Jubillar : son mari plaide de nouveau pour sa remise en liberté

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Publié le 16/11/2021 14:31:00

Les avocats de Cédric Jubillar dénoncent une détention provisoire « abusive » et estiment que la « présomption d’innocence est bafouée »

Cédric Jubillar, soupçonné d’avoir tué sa femme Delphine et écroué depuis cinq mois, se dit innocent et veut tenter de convaincre mardi 16 novembre la chambre de l’instruction de la cour d'appel de Toulouse de le remettre en liberté. L’audience se déroule à huis clos, à la demande du parquet général, contre l’avis de la défense.

À peine entré dans la salle, Cédric Jubillar, crâne rasé, pull noir et jean, a lancé aux nombreux journalistes présents : « Je suis innocent », avant que la présidente de la chambre de l’instruction ne fasse évacuer les lieux.

Troisième demande

Les avocats de Cédric Jubillar dénoncent une détention provisoire « abusive » et estiment que la « présomption d’innocence est bafouée ».

Ces derniers mois, le mari de l’infirmière disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 a déjà fait appel auprès du juge des libertés et de la détention (JLD) de son placement en détention le 18 juin, quand il a été mis en examen pour homicide volontaire. Il avait déposé une première demande de remise en liberté à la fin de l’été.

À chaque fois, la justice a refusé de le libérer, estimant qu’il y avait suffisamment d’éléments dans son dossier pour justifier son maintien à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse.

Mardi, devant la chambre de l’instruction, l’avocate générale doit détailler le « faisceau d’indices » qui a conduit à soupçonner le père de famille.

Indices « insuffisants »

Les trois avocats du peintre-plaquiste de 34 ans, Emmanuelle Franck, Jean-Baptiste Alary et Alexandre Martin, dénoncent également le placement à l’isolement, 23 heures sur 24, du suspect numéro un qui a droit à deux promenades de 30 minutes par jour, accompagné d’un gardien de prison.

Ils s’étonnent aussi que les juges d’instruction aient tardé quatre mois avant de l’interroger le 15 octobre. L’interrogatoire doit reprendre le 3 décembre. Alors que la justice met en avant « un faisceau d’indices graves et concordants » à l’encontre de son client, Me Franck les qualifie d'« insuffisants ».

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