Dérives sectaires : l’enquête visant le groupe de prière des Dupont de Ligonnès classée sans suite

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Publié le 03/01/2023 19:08:25

La justice enquêtait sur le groupe de prière créé par Geneviève et Christine Dupont de Ligonnès, après des signalements qui portaient sur d’éventuelles dérives sectaires de l’Église de Philadelphie. .

C’était une autre affaire Dupont de Ligonnès. Sans aucun lien avec l’un des faits divers qui a le plus marqué les Français. L’enquête visant la mère et la sœur de Xavier Dupont de Ligonnès pour abus de faiblesse sur fond de possibles dérives sectaires a été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée », indique ce mardi le parquet de Versailles. L’enquête contre X avait été confiée fin 2019 à l’Office central de répression des violences aux personnes ainsi qu’à la Direction régionale de la police judiciaire de Versailles.

À la tête d’un groupe de prière nommé « Le jardin » ou « Philadelphie », Geneviève Dupont de Ligonnès, la mère de l’homme le plus recherché de France, et Christine Dupont de Ligonnès, l’une des sœurs de ce dernier, étaient soupçonnées d’avoir mis sous influence au moins un couple de personnes âgées vivant dans l’est de la France - dont l’une est décédée en 2019.

À l’époque, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) avait indiqué avoir reçu des « signalements sur ce groupe de prière d’inspiration catholique traditionaliste créé en 1970 par Geneviève Dupont de Ligonnès et dont la fille Christine semble avoir repris la direction.

« Mes clientes veulent retrouver l’anonymat »

Le groupe était dans le collimateur de la Miviludes depuis de nombreuses années. En 2011 notamment, elle avait déjà reçu plusieurs signalements sur « Philadelphie », signalant « des risques de dérives sectaires » fondés notamment sur des « messages de type apocalyptique ». La principale association de victimes de sectes, l’Unadfi, évoquait à l’époque une « doctrine délirante ».

En septembre 2019, la Miviludes avait fait un signalement auprès du parquet de Versailles à propos d’une famille semblant sous emprise et se trouvant contrainte de vendre son pavillon. « Aucune surprise quant à ce classement sans suite car les infractions n’étaient pas constituées », a réagi Me Xavier Goldenstein. « Mes clientes veulent retrouver l’anonymat qui était le leur et que l’on cesse de les diffamer au travers l’exploitation de l’affaire qui concerne Xavier Dupont de Ligonnès, notamment Marlène Schiappa qui manifestement s’est trompée de cible », a ajouté l’avocat.

En octobre 2020, alors ministre déléguée à la Citoyenneté, Marlène Schiappa, dénonçant un phénomène sectaire « en recrudescence » en France avait indiqué dans les colonnes du Parisien vouloir « mieux comprendre » le « fonctionnement » et « l’implantation » de « l’Église de Philadelphie ».

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/derives-sectaires-lenquete-visant-le-groupe-de-priere-des-dupont-de-ligonnes-classee-sans-suite-03-01-2023-TXO7Z2AJSBBNRCCJ6KAGUYV2O4.php