

Publié le 20/02/2023 15:49:20
Le principal prévenu, un pharmacien biologiste, a été condamné par ailleurs à 15 000 euros d’amende et à une interdiction d’exercer pour trois ans.
Ils avaient confectionné des centaines de faux certificats. Trois biologistes médicaux ont été condamnés lundi par le tribunal correctionnel de Nice à des peines de huit à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir délivré en 2020 près de 500 tests Covid négatifs, sans avoir en fait effectué les analyses.
Le tribunal les a reconnus coupables de « mise en danger de la vie d’autrui » et « d’établissement d’attestation ou de certificat inexacts ». Ils étaient initialement poursuivis pour faux et usage de faux. Ils ont par ailleurs été relaxés des faits d’escroquerie à l’encontre d’un organisme public.
Ces peines vont plus loin que les réquisitions, comprises entre cinq et 12 mois d’emprisonnement avec sursis, prises lors de l’audience le 9 décembre.
Le principal prévenu, un pharmacien biologiste, a été condamné, outre ses 18 mois d’emprisonnement avec sursis, à une amende de 15 000 euros et une interdiction d’exercer son activité professionnelle pendant trois ans. Son père, lui aussi pharmacien biologiste, a été condamné à huit mois avec sursis, 5 000 euros d’amende et un an d’interdiction professionnelle. Tous deux ont indiqué à l’issue du délibéré renoncer à faire appel. Le dernier prévenu, un médecin biologiste, a été condamné à 10 mois avec sursis, 7 000 euros d’amende et un an d’interdiction professionnelle.
Des tests faussés « par manque de temps »
L’enquête avait débuté après une dénonciation aux douanes et la découverte lors de perquisitions de 497 tests officiellement négatifs, délivrés en septembre et octobre 2020 à des patients du laboratoire Eurofins à Montauroux (Var), Peymeinade et Nice (Alpes-Maritimes).
Selon leur défense, c’était sous la pression de patients inquiets de ne pas voir arriver leurs résultats que les trois hommes, huit à dix jours après les prélèvements, avaient décidé de les déclarer négatifs, alors que le sous-traitant chargé d’effectuer les analyses n’avait pas eu le temps et les moyens de les réaliser.
« Après 48 heures, les prélèvements n’étaient plus exploitables », avait indiqué à la barre le principal prévenu, qui s’était défendu de toute mise en danger d’autrui au motif que, « selon la doctrine à l’époque, les patients n’étaient plus contagieux après sept jours ».
Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/covid-19-trois-biologistes-condamnes-pour-avoir-falsifie-pres-de-500-tests-20-02-2023-YPO7F4OMSJC53HRSTHGK4KF7M4.php