Commando Erignac : le régime de semi-liberté accordé à Pierre Alessandri, le parquet fait appel

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Publié le 12/05/2022 14:42:17

La chambre d’application des peines a rendu sa décision ce jeudi sur la troisième demande de Pierre Alessandri, membre du commando Erignac condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Le parquet antiterroriste va faire appel de cette décision.

Une décision très attendue en Corse. Après la mort en prison de l’assassin du préfet Erignac, Yvan Colonna, le 22 mars, l’un des membres les plus connus du commando Erignac, Pierre Alessandri, 63 ans, s’est vu accorder sa demande d’aménagement de peine avec régime de semi-liberté par la chambre d’application des peines.

Il avait été transféré dans la prison de Borgo (Haute-Corse) le 11 avril avec Alain Ferrandi, autre membre du commando Erignac. Pierre Alessandri avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 18 ans, en 2003 pour sa participation à l’assassinat du préfet Erignac le 6 février 1998.

C’est la troisième fois qu’il faisait une telle demande. En réponse à ses deux premières demandes, en octobre 2019 puis en juillet 2021, le tribunal d’application des peines antiterroriste avait donné son feu vert, mais le parquet national antiterroriste (Pnat) avait contesté la décision, ensuite infirmée en appel.

Un appel suspensif du parquet

L’aménagement de peine prévoit que Pierre Alessandri travaille à l’extérieur en journée et dorme le soir au centre pénitentiaire de Borgo. Approuvée en première instance le 24 février, sa demande d’aménagement de peine avait été aussitôt frappée d’un appel suspensif du parquet.

Leur transfert en Corse, réclamé de longue date par leur famille et des élus de Corse et du continent, avait été rendu possible par la levée le 11 mars, « dans un esprit d’apaisement », de leur statut de « détenu particulièrement signalé » (DPS) par le Premier ministre Jean Castex, une dizaine de jours après l’agression mortelle le 2 mars d’Yvan Colonna, après plusieurs jours de manifestations sur l’île.

Un « détenu particulièrement signalé » est un détenu qui présente une particulière dangerosité ou pour lequel existent des risques d’évasion. La détention de Pierre Alessandri s’est déroulée sans incident, comme celle d’Alain Ferrandi. Avant leur transfert en Corse, ils étaient tous deux détenus à la maison centrale de Poissy (Yvelines).

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Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/commando-erignac-le-regime-de-semi-liberte-accorde-a-pierre-alessandri-12-05-2022-R2FGMW2T7RHFVNOMGWSWHZPRR4.php