Chute mortelle en discothèque à Besançon :l’enquête corrobore la version de la police et du gérant

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Publié le 03/08/2022 17:59:48

Après la chute mortelle d’un jeune homme de 24 ans refoulé d’une boîte de nuit à Besançon fin juillet, la famille avait porté plainte pour homicide volontaire. Ce mercredi 3 août, l’enquête a confirmé la version des policiers présents et du gérant de l’établissement, qui se défendaient de coups ou de toute responsabilité dans le drame.

L’enquête sur les circonstances de la chute mortelle d’un jeune homme fin juillet à Besançon, après une altercation devant une discothèque, corrobore les dires des policiers et du gérant de l’établissement lancés à sa poursuite, a indiqué le parquet de Besançon. Ils niaient toute implication dans le décès.

Les policiers et le gérant qui avait demandé leur intervention sont restés en permanence en communication téléphonique avec le Centre d’information et de commandement de la police lors de la poursuite et « à aucun moment on n’entend des hurlements, des coups », a précisé le procureur de la République de Besançon Étienne Manteaux, parlant d’une « avancée importante de l’enquête ».

« L’exploitation de ces bandes audio est totalement compatible avec la version donnée jusqu’alors par les policiers et par ce gérant de discothèque et son salarié », a-t-il insisté, ajoutant que « les policiers n’ont jamais été au contact » du jeune homme avant sa chute.

Décédé de ses blessures le 24 juillet au CHU de Besançon, le jeune homme s’était présenté dans la nuit vers trois heures à la porte de la discothèque dont l’accès lui avait été refusé. « C’est l’état d’excitation important dans lequel il se trouvait qui a amené les portiers à lui refuser l’accès » et « absolument pas un motif racial », selon Étienne Manteaux.

Il avait alors dégradé partiellement une caméra de vidéosurveillance avant de fuir, poursuivi par un videur et le gérant de l’établissement, un ancien fonctionnaire de police.

Les policiers qui l’avaient éclairé avec leur lampe torche alors qu’il se trouvait sur la pente très forte de la Citadelle de Besançon avaient « entendu très peu de temps après un bruit sourd » et demandé l’intervention des pompiers et du Samu, toujours selon le magistrat.

Le corps de Seïf Eddine a été retrouvé peu après par les forces de l’ordre, au pied d’une muraille de 4,5 mètres.

Une marche blanche en mémoire de Seïf Eddine, 24 ans, a réuni dimanche 31 août 200 participants selon les organisateurs et 90 selon la police, alors que son père Karim Boulazreg avait assuré que son fils avait « été battu à mort », exigeant « la justice et la vérité ».

Une plainte pour homicide volontaire a été déposée par Me Arié Alimi, conseil du père de la victime, spécialiste des dossiers de violences policières.

L’enquête préliminaire en recherche des causes de la mort se poursuit, a précisé Étienne Manteaux qui attend désormais les résultats d’expertises toxicologiques et anatomopathologiques pratiquées sur le corps du défunt.

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Source : https://www.ouest-france.fr/bourgogne-franche-comte/besancon-25000/chute-mortelle-en-discotheque-a-besancon-l-enquete-corrobore-la-version-de-la-police-et-du-gerant-8ba226a8-1342-11ed-8f9b-665e497af072