Publié le 07/01/2023 17:57:00
L’audience de la chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Saumur ce jeudi 5 janvier 2023 a, une fois encore, eu son lot de maris violents.
L’audience de la chambre correctionnelle du tribunal de Saumur ce jeudi 5 janvier 2023 a eu malheureusement, une fois encore, son lot de maris violents.
Le premier a s’avancer à la barre a été un homme de 38 ans qui, quinze jours après son mariage, s’en est pris à son épouse dans le nord Saumurois alors qu’il avait abusé de l’alcool. Il avait arraché son collier, tenté de le faire pour son alliance avant de la repousser violemment sous les yeux d’une jeune mineure apeurée. L’épouse avait déposé plainte, sans pour autant se constituer partie civile et en souhaitant que la justice l’autorise à reprendre leur vie commune en expliquant qu’il n’a été violent que ce soir-là en plusieurs années de vie commune. Depuis, il ne touche plus à l’alcool et se fait suivre mais il est en récidive pour des faits similaires à l’égard d’une autre femme. Il a été condamné à six mois de prison, dont quatre avec sursis probatoire assorti de diverses obligations et interdictions et le versement de 300 € à la jeune mineure.
À Beaufort-en-Anjou, ce 31 août 2022, ce jeune père de famille de 20 ans a-t-il vraiment attrapé la mère de son enfant de six mois par le cou ? La question s’est longuement posée au tribunal alors que ce jour-là, la femme avait passé un appel aux gendarmes pour demander de venir chercher cet homme. Depuis, ils poursuivent leur vie commune. A-t-elle dit avoir été frappée ? Elle le conteste. Les gendarmes l’ont entendu et alors même qu’elle avait raccroché sans laisser son adresse, ils sont parvenus à la trouver et s’y sont présentés. Je voulais lui faire peur. Je ne pensais pas que ça allait aller jusque-là, déplore-t-elle à la barre sans convaincre, d’autant que les gendarmes ont constaté des traces sur son cou qu’elle ne parvient toujours pas à l’expliquer au juge. Ça ne matérialise en rien un étranglement. Ils se sont bousculés. C’est tout juste un baby clash, pas de la violence, a plaidé la défense du jeune homme. Elle a certainement subi des violences, a estimé la procureure en précisant avoir suffisamment d’indices. La juge a suivi ses réquisitions en condamnant le jeune homme à trois mois de prison avec sursis.
À 48 ans, cet habitant d’une commune des bords de Loire a pété les plombs, comme il l’indique lui-même lorsqu’il a compris que sa femme le trompait. Entre le 16 août et le 7 septembre 2022, il a multiplié appels et messages malveillants en insultant et menaçant, à raison d’une centaine pour elle et le double pour son amant. Il s’est montré aussi violent à deux reprises… J’étais sous le coup de la colère. J’ai très mal réagit et je m’en suis rendu compte après, a-t-il plaidé. Elle et son nouveau compagnon ne demandent rien d’autre que d’avoir la paix. Le prévenu a donné des gages d’une prise de conscience alors qu’il consulte une psychologue et a aussi refait sa vie. Il a été condamné à six mois de prison avec sursis probatoire de deux ans assorti de diverses interdictions dont celle d’entrer en contact avec son ex.
Parmi les obligations auxquelles doivent se soumettre ces trois hommes, figure celle de suivre, à leur frais, un stage de citoyenneté et de responsabilisation contre les violences intrafamiliales.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/societe/justice/chronique-de-la-justice-ordinaire-trois-hommes-violents-condamnes-a-saumur-77749620-8d22-11ed-8e30-162c8e51c813