Publié le 17/11/2021 19:30:12
Du 22 au 28 novembre, l’Agglomération du Choletais se mobilise pour sensibiliser les habitants sur les dispositifs d’aide aux victimes de violences conjugales ou familiales et leurs proches. Un mal dont l’Agglo refuse la fatalité.
Les chiffres sont terribles. En 2019, 173 personnes ont été tuées en France par leur partenaire ou leur ex-partenaire de vie. Si cette triste comptabilité est redescendue à 125 morts l’an passé, cela représente encore un décès tous les trois jours. Dont 82 % ont concerné des femmes. 14 enfants sont décédés aussi dans la sphère familiale en 2020.
Prévenir ces violences est un combat sans relâche. Que les travailleurs sociaux, notamment, mènent au quotidien. Mais qui passe aussi par une prise de conscience des victimes et de leur entourage, et donc par des campagnes régulières de sensibilisation, comme celle que l’Agglomération du Choletais va conduire du 22 au 28 novembre prochain. Depuis 2007, l’Agglo s’est dotée d’un groupe de travail spécifique sur ce fléau qui réunit des professionnels et des responsables institutionnels et associatifs, rappelle Laurence Texereau, conseillère communautaire déléguée au contrat de ville et adjointe au maire de Cholet en charge des solidarités.
Pour cette campagne, ce groupe de travail de travail a choisi de mettre l’accent sur deux points. D’abord sur la raison d’être du 3919, le numéro de la plateforme d’écoute nationale destinée aussi bien aux victimes qu’aux témoins de violences, où des personnes formées sont là pour désamorcer les crises et orienter, rappelle Laëtitia Guilbaud, déléguée départementale aux droits des femmes et à l’égalité. À partir de lundi, des affiches et des pochoirs éphémères rappelleront donc l’existence de ce numéro sur toute l’Agglo.
Second point, fondamental lui aussi, la question des enfants témoins de violences conjugales. En France, ils seraientprès de 140 000 concernés par un environnement de violences familiales, sexuelles ou physiques, indique Laurence Texereau. Mais ces chiffres ne reflètent que partiellement la réalité. Pour en parler, le psychologue et thérapeute familial Jean-François Croissant viendra à Cholet le 24 novembre rencontrer des professionnels et donner une conférence publique à la Chapelle Saint-Louis (19 h 30, réservation conseillée au 02 44 09 26 50).
En ville, plusieurs animations permettront de sensibiliser les Choletais les jeudi 25 et vendredi 26 novembre. Le 25, les étudiants en formation aide-soignant de l’IFAS Jeanne Delanoue seront présents de 12h à 19h aux Arcades Rougé à cette fin. Créée en 2012 par la sonographe Céline Liège et le photographe BenBen à partir de témoignages de femmes, victimes de violences, l’exposition « En Prises » sera reprise dans une cellule commerciale vacante du Super U aux Arcade-Rougé les 25 et 26 novembre (12 h à 19 h).
Une seconde exposition « Balance ton shoot », réalisé par six étudiants en licence Sciences sociales de Cholet sera proposée ces deux mêmes jours dans la galerie marchande du Super U. Le 26 novembre, l’auteure Aurore Le Goff ( » La poussette cassée ») viendra à la rencontre du public à partir de 15 h auprès des deux expos. Dans l’espoir de toucher de nouvelles consciences. Sociétalement, les choses ont évolué ces dernières années : ces phénomènes de violences ne sont plus acceptés et les victimes sont de mieux en mieux reconnues, estime Laëtitia Guilbaud. Mais il faut rappeler en permanence les enjeux. »
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/cholet-49300/cholet-violence-intrafamiliales-et-conjugales-une-semaine-pour-continuer-a-briser-les-silences-e1d2e32e-46ff-11ec-98b5-e0c1231c2fdc