Chauffeur de bus tué à Bayonne. Le parquet demande le renvoi aux assises pour deux suspects

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Publié le 29/04/2022 16:22:48

Le parquet de Bayonne a demandé le renvoi aux assises pour homicide volontaire aggravé de deux hommes soupçonnés d’avoir agressé mortellement le chauffeur de bus Philippe Monguillot le 5 juillet 2020 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).

Le parquet de Bayonne a demandé le renvoi aux assises pour homicide volontaire aggravé de deux hommes soupçonnés d’avoir agressé mortellement le chauffeur de bus Philippe Monguillot en juillet 2020 à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), a appris l’AFP vendredi 29 avril 2022 auprès du procureur de la République.

Dans un réquisitoire définitif rendu fin avril, le parquet a retenu la qualification d’homicide volontaire commis en réunion et sur une personne chargée de mission publique à l’encontre de ces jeunes de 24 ans incarcérés depuis le drame, a expliqué Jérôme Bourrier, confirmant une information de La République des Pyrénées.

La juge d’instruction en charge du dossier peut désormais prendre une ordonnance de renvoi devant une cour d’assises, avec les chefs d’accusation qu’elle aura retenus et après les éventuelles observations des différentes parties.

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Le 5 juillet 2020, Philippe Monguillot, 59 ans, marié et père de trois filles, avait été frappé par deux passagers après un contrôle de titre de transport ayant mal tourné, une agression « d’une extrême violence » selon le parquet de Bayonne. Laissé en état de mort cérébrale, il était décédé après cinq jours de coma.

Les circonstances de sa mort avaient entraîné une vague d’émotion à Bayonne. Une marche blanche avait réuni quelque 6 000 personnes dans la ville, et causé l’indignation du monde politique, avec la visite sur place des ministres des Transports et de l’Intérieur.

L’altercation avait démarré à l’intérieur du bus, à un arrêt, et avait dégénéré après que le chauffeur eut asséné un coup de tête à l’un des agresseurs. À l’extérieur du bus, il avait été roué de coups, un ultime coup de poing le faisant tomber au sol. Cette chute avait causé une fracture du crâne et une hémorragie, cause du décès.

Pendant des mois, la défense des deux agresseurs présumés a tenté de battre en brèche la thèse d’un déferlement de violences, visant une requalification des faits en « coups volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », punis de quinze ans de réclusion criminelle et non pas de la prison à perpétuité qu’ils encourent à ce jour.

Deux autres hommes présents au moment des faits avaient été mis examen pour « non-assistance à personne en danger ». L’un d’eux pourrait être jugé pour ces faits et pour avoir hébergé les agresseurs présumés. Un non-lieu est en revanche requis pour le quatrième homme.

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Source : https://www.ouest-france.fr/societe/justice/chauffeur-de-bus-tue-a-bayonne-le-parquet-demande-le-renvoi-aux-assises-pour-deux-suspects-76298c86-c7c4-11ec-b486-9552f9f8b4a2