Chantage à la sextape : le point sur l’affaire qui secoue Saint-Étienne et son maire Gaël Perdriau

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Publié le 23/09/2022 18:45:20

Chambre d’hôtel, sextape sur fond de rivalité politique… L’affaire du chantage à la vidéo intime à la mairie de Saint-Étienne connaît à nouveau des bouleversements ce vendredi 23 septembre 2022. Démission, limogeage, enquête… On fait le point sur l’affaire qui secoue la ville depuis un mois.

C’est un feuilleton digne des séries politiques avec de multiples rebondissements, mettant en scène chantage à la sextape (vidéo intime), politique municipale et subventions douteuses. Fin août, les révélations de Mediapart mettent en cause le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau (LR), et deux autres membres de l’équipe municipale.

En un mois, l’affaire a provoqué un séisme politique à Saint-Etienne, entraînant licenciement et démission en chaîne. On vous explique où en est l’affaire ce vendredi 23 septembre 2022.

Le 26 août dernier, Mediapart révèle que pendant huit ans, l’adjoint centriste à la mairie de Saint-Étienne et ancien député Gilles Artigues a été victime d’un chantage à la sextape. Selon Mediapart, il a été filmé sans le savoir lors d’une soirée intime avec un escort boy, organisée en marge d’une réunion à Paris, par l’entourage du maire.

La vidéo, où l’on voit l’ex-premier adjoint se faire masser par un homme dans une chambre d’hôtel à Paris, « est suffisamment compromettante pour le premier adjoint », connu pour son engagement catholique et ses positions homophobes, selon Mediapart.

La vidéo tournée en janvier 2015 aurait depuis servi à faire chanter l’élu centriste Gilles Artigues, adjoint au maire de droite Gaël Perdriau (LR) qui venait d’accéder à la mairie en 2014, dans le cadre d’une alliance forcée entre la droite et les centristes. Le but du chantage aurait ainsi été de limiter l’influence politique de Gilles Artigues.

L’entourage du maire Les Républicains (LR) de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, serait directement impliqué dans la mise en place de ce chantage. La vidéo aurait été tournée par Samy Kéfi-Jérôme, adjoint au maire en charge de l’éducation et de la jeunesse, aidé par son compagnon de l’époque, Gilles Rossary-Lenglet. C’est ce dernier qui, malgré son implication, serait à l’origine des révélations. Samy Kéfi-Jérôme aurait payé un escort boy gay, qu’il aurait présenté comme une connaissance à Gilles Artigues, avant de les laisser tous les deux.

Le maire de Saint-Étienne Gaël Perdriau a de son côté toujours nié avoir commandité la sextape et dément avoir utilisé ces images pour faire pression sur le centriste.

Mediapart a cependant publié mi-septembre des enregistrements audio accablants. On y entend le maire lui-même parler de cette vidéo avec son ex-premier adjoint, évoquant une diffusion « en petit cercle, avec parcimonie » dans une conversation datant de juillet 2018, selon Mediapart. « Une fois que c’est sur les réseaux, ce n’est plus du chantage, c’est une exécution », dit-il dans un autre enregistrement datant de 2017 selon Mediapart.

Des révélations qui contredisent la version du maire de Saint-Étienne, dont l’image s’est ternie au fil des révélations.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/chantage-la-sextape/chantage-a-la-sextape-le-point-sur-l-affaire-qui-secoue-saint-etienne-et-son-maire-gael-perdriau-409dc8a0-3b52-11ed-a6d4-69a981b2a43f