Brésil. Un homme condamné à 130 ans de prison pour le meurtre de deux militaires français

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Publié le 09/05/2022 22:29:48

Un membre d'un gang d’orpailleurs en Guyane a été condamné par la justice brésilienne à 130 ans de prison, jeudi 5 mai 2022, pour le meurtre de deux militaires français en juin 2012. Les faits s'étaient déroulés de l'autre côté frontière, au Brésil.

Le Brésilien Ronaldo Lima, dit « Brabo », a été condamné à 130 ans de prison par la justice brésilienne pour le meurtre en 2012 de deux militaires français par un gang d’orpailleurs en Guyane, a-t-on appris lundi 9 mai 2022 de source judiciaire.

Selon le Parquet fédéral de l’Amapa, État frontalier avec la Guyane, la sentence a été prononcée jeudi 5 mai 2022 à l’issue de 17 heures de jugement.

Arrêté à Macapa, capitale de l’Amapa, un mois après le double meurtre « Brabo » a été condamné pour le meurtre de Stéphane Moralia et Sébastien Pissot, et 22 autres tentatives de meurtre. Il était détenu au Brésil depuis son arrestation.

Le chef présumé du gang, Manoel Ferreira, dit « Manoelzinho », était également censé être jugé dans le cadre du même procès, mais il est décédé en janvier dernier à l’hôpital, d’insuffisance respiratoire.

Les crimes ont eu lieu le 27 juin 2012, lors d’une opération de lutte contre l’orpaillage illégal à Dorlin (sud-ouest de la Guyane), sur la commune de Maripasoula, commune la plus étendue de France. Victimes d’une embuscade, l’adjudant Stéphane Moralia, 28 ans, et le caporal-chef Sébastien Pissot, 33 ans, appartenant au 9e Régiment d’infanterie de marine (Rima), ont été attaqués par des hommes armés de fusils d’assaut.

Sébastien Pissot avait été tué sur le coup et Stéphane Moralia grièvement touché. Il est décédé quelques heures plus tard, lors de son évacuation. Trois autres gendarmes avaient aussi été blessés.

En octobre 2016, quatre orpailleurs brésiliens avaient été condamnés à des peines allant de 18 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité à la cour d’assises de Fort-de-France, en Martinique.Deux d’entre eux, « Brabo » et « Manoelzinho », étaient absents lors du procès, car la France n’a pas de convention d’extradition avec le Brésil.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/monde/bresil/bresil-un-homme-condamne-a-130-ans-de-prison-pour-le-meurtre-de-deux-militaires-francais-2037b110-666c-40c5-a273-e1f53698bc31