Publié le 16/06/2021 21:54:32
La police judiciaire a interpellé huit trafiquants sur une aire de repos de l’A61. La drogue était destinée à alimenter des filières locales en Gironde
Ce mercredi, on se félicitait au plus haut niveau de la hiérarchie de la police nationale et de la gendarmerie de l’interpellation d’une équipe chevronnée de trafiquants de drogue par les enquêteurs de la PJ bordelaise et de la section de recherches (SR). Il faut dire que lors de sa visite à Bordeaux, au mois de mars dernier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a insisté sur la priorité de lutter contre le trafic de drogue. « Des points de deals sont inquiétants dans le département et singulièrement dans l’agglomération bordelaise », avait observé le locataire de la place Beauvau.
Le message a été reçu par les policiers. Après la tonne de résine de cannabis saisie, il y a quinze jours, par les enquêteurs de la Sûreté départementale, ce sont cette fois les enquêteurs de la Direction zonale de la police judiciaire (DZPJ) qui viennent de mettre un terme, en étroite collaboration avec les gendarmes, à un réseau d’importation de résine filtrée et d’herbe de cannabis, qui alimentait des filières de distribution locales sur Bordeaux et le bassin d’Arcachon.
Huit trafiquants ont été interpellés dans la nuit de dimanche 13 au lundi 14 juin et ont été placés en garde à vue au commissariat central. Deux ont été mis en examen ce mercredi par le juge d’instruction en charge de l’affaire. Les six autres le seront au cours des prochaines heures. Au total, 5 kg de résine de cannabis filtrée représentant une valeur marchande d’environ 125 000 euros et un kilo d’herbe ont été saisis.
Ces trafiquants, adeptes de go-fast nocturne, ont donné du fil à retordre aux enquêteurs »
Dans un hôtel à Pessac
C’est sur l’aire de repos des Corbières, sur l’autoroute des deux-mers, dans l’Aude, que le voyage a pris fin pour ces trafiquants qui, jusqu’alors, avaient toujours réussi à passer les contrôles mis en place. À deux reprises, ces derniers mois, au volant de puissantes voitures de location, ils ont faussé compagnie aux gendarmes et aux douaniers.
Ces trafiquants, adeptes de go-fast nocturnes, ont donné du fil à retordre aux enquêteurs en raison de leur mobilité. Si deux d’entre eux âgés de 24 et 25 ans sont domiciliés à Pessac et un troisième, âgé de 29 ans, à Audenge, tous séjournent régulièrement dans des hôtels. C’est d’ailleurs dans un hôtel de Pessac que l’affaire a vu le jour au cours de l’été 2020.
Le gérant de l’établissement, voyant des allées et venues, avait alerté la police. Les occupants de la chambre avaient tout juste eu le temps de s’échapper, abandonnant quelques kilos de résine de cannabis, une arme et des munitions. Les policiers de l’antenne régionale de l’Office anti-stupéfiants (OFAST) étaient saisis et ont rapidement fait un rapprochement avec une enquête des gendarmes de la section de recherches de Bordeaux qui s’intéressaient à un trafic sur le bassin d’Arcachon. Une coopération interservices a été mise en place dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet. Le travail conjoint a permis d’identifier l’ensemble des membres du réseau qui ont donc été interpellés, dimanche, à 2 heures du matin, par les policiers de Brigades de recherche et d’intervention (BRI) de Toulouse, Montpellier et Perpignan.
Crédits image et texte : Sud Ouest©
Source : https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-un-go-fast-intercepte-sur-l-autoroute-3797397.php