Bordeaux : des militants de l’ultradroite en garde à vue

logo Le Parisien illustration Bordeaux : des militants de l’ultradroite en garde à vue

Publié le 24/02/2023 14:10:37

Huit militants appartenant au groupuscule « Bordeaux Nationaliste » sont en garde à vue. Ils sont suspectés d’être impliqués dans les violences xénophobes qui avaient eu lieu l’été dernier dans la ville.

Huit hommes appartenant au groupuscule d’extrême droite « Bordeaux Nationaliste », dissous début février, ont été placés en garde à vue. Ils sont suspectés d’être impliqués dans les violences xénophobes qui avaient eu lieu l’été dernier dans un quartier de la ville, selon le parquet.

Ces individus sont en garde à vue pour violences aggravées de trois circonstances (en réunion avec arme et en raison de la race, ayant entraîné une incapacité totale de travail, inférieure à 8 jours, violence en réunion sans incapacité et outrages sexistes), précise le ministère public, confirmant une information du journal Sud Ouest.

Ils seront déférés ce vendredi devant le tribunal correctionnel. Un « contrôle judiciaire sera requis », le temps d’effectuer des investigations supplémentaires, pour une « comparution à délai différé » dans les « deux mois » à venir.

SOS Racisme dénonce une « ratonnade »

Une enquête avait été ouverte concernant des injures et agressions à caractère racistes lors de la nuit du 24 au 25 juin dernier à Saint-Michel, quartier populaire historique de Bordeaux.

Des militants antifascistes et SOS Racisme avaient mis en cause le groupuscule, l’association dénonçant une « ratonnade » dans un communiqué.

De leur côté, les membres de Bordeaux nationaliste avaient « contesté formellement les faits qui leur sont reprochés » lors de cette « rixe », dans un communiqué datant du 9 juillet. Ils expliquaient avoir « défendu les victimes d’une agression » puis avoir « eux-mêmes été agressés » et s’être « défendus ».

Agressions homophobes et croix celtiques

Deux des gardés à vue comparaîtront également le 9 avril pour des incidents en marge de la Marche des fiertés en juin dernier, selon le parquet. Ils sont soupçonnés de jets de projectiles et d’insultes contre les participants de ce défilé de la communauté LGBT +.

La dissolution de ce groupuscule avait été prononcée en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l’Intérieur le 1er février.

Selon le décret prononçant sa dissolution, il fait état de « stratégie de recrutement de nouveaux membres en exaltant le recours à la violence » et l’organisation « régulière de rassemblements en hommage ou en soutien à des groupes d’ultradroite ou des personnalités emblématiques de la collaboration ».

Dans une vidéo en ligne du groupuscule rendant « hommage aux morts du 6 février » 1934, filmée en février 2021 devant l’église du Sacré-Cœur de Bordeaux, on y voit une trentaine de personnes, dont certaines encagoulées portant des flambeaux et des drapeaux noirs à la croix celtique et rendant hommage à la figure de la Collaboration Robert Brasillach.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/bordeaux-des-militants-de-lultradroite-en-garde-a-vue-24-02-2023-B3YOP6BEUBHQRF45FIA4XFXMYI.php