Publié le 17/06/2021 12:25:53
Un policier est soupçonné d'avoir représenté une croix gammée avec des tuiles blanches sur le toit d'un garage à Evette-Salbert (Territoire de Belfort). Le fonctionnaire conteste les faits. Huit mois de prison avec sursis ont été requis à son encontre. La décision sera connue le 7 juillet.
Le tribunal correctionnel rendra sa décision le 7 juillet prochain. Le procureur de Belfort a requis mercredi 15 juin huit mois d'emprisonnement avec sursis à l'encontre d'un policier poursuivi pour « apologie de crimes contre l'humanité ». Il est reproché au prévenu d'avoir représenté une large croix gammée avec des tuiles blanches sur le toit du garage de son père à Evette-Salbert (Territoire de Belfort).
Le symbole nazi a été signalé à la gendarmerie par un voisin le 3 mai. L'occupant des lieux et son fils policier venaient de restaurer eux-mêmes la toiture, à deux mètres du sol.
Des « faits d'une grande gravité »
Le policier conteste formellement les faits qui lui sont reprochés .« Je ne suis pas nazi et je ne dessine pas de croix gammée (...) je ne partage pas ces idées-là, je les combats », a-t-il affirmé devant les juges. Il n'a toutefois pas pu expliquer comment et par qui une croix gammée de deux mètres sur deux avait été tracée sur ce toit.
Pour le procureur de Belfort, Eric Plantier, celui qui a tracé cette croix gammée est « nécessairement la personne qui a manipulé les tuiles ». Or, « personne d'autre n'est intervenu sur ce toit », souligne-t-il. Il s'agit de « faits d'une grande gravité », alors que « l'exemplarité est attendue d'une fonctionnaire de police », a ajouté le magistrat.
Son avocat plaide la relaxe
« On ne s'invente pas nazi du jour au lendemain, on s'est trompé de cible dans ce dossier », a répliqué l'avocat du policier, égrenant les dizaines de témoignages recueillis en faveur de son client et attestant qu'il n'avait jamais tenu de propos racistes ou antisémites. L'avocat a ainsi plaidé la relaxe « au bénéfice du doute ».
Le policier, responsable régional du syndicat UNSA, et dont le grand-père a été prisonnier de guerre en Allemagne, envisage, lui, un acte de malveillance.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/bourgogne-franche-comte/territoire-de-belfort/belfort-un-policier-soupconne-d-avoir-trace-une-croix-gammee-sur-un-toit-7306733