Barjols : le parquet antiterroriste fait appel de sept des neuf relaxes prononcées

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Publié le 24/02/2023 17:34:48

Sur les douze coprévenus dans cette affaire concernant un groupuscule d’ultradroite soupçonné d’actions violente, neuf ont été relaxés.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a fait appel de sept des neuf relaxes prononcées en faveur de membres du groupuscule d’ultradroite des Barjols, qui étaient soupçonnés d’avoir projeté des « actions violentes » contre le chef de l’État ou des migrants en 2017-2018, a-t-on vendredi de source judiciaire.

Le 17 février, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu coupables trois membres de ce groupuscule d’association de malfaiteurs terroriste, estimant que pour eux il existait bien des « actes préparatoires » en lien avec un projet d’assassinat du président Emmanuel Macron en novembre 2018.

La 16e chambre correctionnelle, spécialisée dans les affaires de terrorisme, les avait condamnés à des peines allant de trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis, à quatre ans de prison dont trois ferme pour l’ancien numéro 2 du groupe.

Un autre appel sur une relaxe partielle

Les juges avaient par contre relaxé neuf autres membres de ce groupuscule fondé en 2017 sur Facebook et avaient prononcé une relaxe partielle à l’égard d’un dixième, condamné à du sursis pour détention et vente illégale d’armes. Selon la source judiciaire, le Pnat a fait appel de cette relaxe partielle, ainsi que de sept des relaxes totales.

Aucun appel n’a été interjeté contre les relaxes décidées pour Antoine D., un jeune homme qui souffre de lourds troubles psychiques, et pour Delphine T. Le Pnat n’avait pas requis la condamnation à l’audience, ni d’ailleurs le renvoi devant le tribunal correctionnel, de cette ancienne secrétaire dans l’armée.

Lors du procès, la procureure antiterroriste avait requis six peines de prison ferme - allant jusqu’à cinq ans -, autant de peines avec sursis et une relaxe, jugeant la menace « bien réelle » même si les projets du groupuscule d’ultradroite n’étaient pas « tous aboutis ».

Le premier coup de filet avait eu lieu le 6 novembre 2018, avec l’interpellation de quatre hommes en Moselle par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui redoutait un passage à l’acte imminent contre le chef de l’État alors en déplacement dans l’est de la France. Ces arrestations avaient marqué le début des investigations sur ce groupuscule nationaliste identitaire.

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