Publié le 22/06/2022 19:32:01
Après une condamnation en 2021 pour violences et un an de suspension, un enseignant est nommé en septembre dans une école privée du Mans (Sarthe). Les parents s’inquiètent. L’Administration est embêtée.
Nos confrères du Maine libre évoquent, dans l’édition de ce mercredi 22 juin 2022, l’émoi des parents d’élèves de l’école Sainte-Anne-Sainte-Croix du Mans. Ils ont appris, lundi, la nomination à la prochaine rentrée d’un enseignant condamné en mai 2021 à 6 mois de prison avec sursis, pour des violences commises sur des élèves, dans son école du Sud Sarthe entre 2014 et 2018.
On lui reprochait alors d’avoir plaqué une élève contre un tableau, d’en avoir enfermé un autre dans un placard. Mais aussi des cris et des humiliations. À l’audience, pour sa défense, il avait évoqué sa « fermeté » ainsi que le « comportement odieux » d’un élève qui l’aurait « poussé à bout ». Le directeur avait produit ses états de services favorables et des courriers de soutien d’anciens élèves.
L’enseignant a également fait l’objet d’une sanction disciplinaire par l’Administration : un an de suspension d’activité. Elle prend fin début septembre. Sa nomination à Sainte-Anne Sainte-Croix a été validée par l’inspection académique. « Nous, on ne fait que faire transiter les demandes. L’employeur, c’est l’État, explique Eric Martinez, le directeur diocésain qui dit comprendre la vive émotion des parents ». Il les rencontrera ce jeudi pour « écouter leurs inquiétudes et leur colère ».
Il ne cache pas que « c’est la première fois qu’il est confronté à une telle situation ». Et cherchera avec l’inspecteur d’académie quelle réponse apporter. Ce dernier parle de trouver « un rebond professionnel à l’enseignant ». En souhaitant que « l’école retrouve sa sérénité ».
Un poste sans relation avec les élèves ? « Dans l’enseignement privé, ça n’existe pas, répond Eric Martinez. Tous nos enseignants sont en face-à-face avec les élèves ».
Agnès Maufroid, la présidente départementale du syndicat de l’enseignement chrétien Snelc-CFTC« comprend » elle aussi la réaction des parents. « Mais, dit-elle, l’enseignant a suivi le protocole normal pour être nommé sur un poste vacant. Il n’y a rien à redire. L’inspection académique l’a jugé apte à enseigner. Il n’a plus le droit à la faute et il le sait. Il faut lui laisser sa chance. Une nouvelle affectation ne ferait que déplacer le problème ».
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/le-mans-72000/au-mans-la-nomination-d-un-enseignant-condamne-pour-violences-suscite-l-emoi-des-parents-41cc2266-f22e-11ec-a95f-884fbec18e50