Publié le 25/12/2022 13:12:47
Les représentants des Kurdes et des personnalités politiques demandent que le Parquet national antiterroriste se saisisse du dossier. Mais la qualification de l’acte terroriste dépend de nombreux éléments, y compris du contexte politique qui succède aux événements.
Les mots sont lourds de sens, et ils peuvent parfois ajouter au malheur des uns. Pour qualifier le meurtre de trois personnalités kurdes à Paris, la presse, y compris Ouest-France, privilégie les termes de « fusillade », de « tirs meurtriers » ou « coups de feu », plutôt que le mot « attentat ». Pourtant, c’est bien ce dernier qui est choisi par la communauté kurde, victime d’une attaque qui a coûté la vie à trois militants de la cause autonomiste.
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Les médias se gardent d’évoquer un acte terroriste pour une raison simple : les faits n’ont pas été qualifiés en tant que tels par la justice pour le moment. Plus précisément, le Parquet national antiterroriste (Pnat) ne s’est pas saisi du dossier.
Pourquoi ? La réponse reste floue, et pourrait évoluer, tant les faits dramatiques qui se sont déroulés vendredi 23 décembre sont à la lisière du droit commun.
De nombreux lecteurs et internautes ont fustigé ce choix, y voyant parfois une volonté de minimiser les faits, notamment quand l’auteur présumé n’est pas « un type issu de l’immigration et vaguement musulman », comme le formulait Guillaume Martine, avocat en droit pénal, sur Twitter. Mais ce dernier précise bien que « ce n’est pas anormal à ce stade de l’enquête » que le Pnat ne se soit pas saisi de l’affaire.
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/fusillade/kurdes-tues-a-paris-pourquoi-ne-parle-t-on-pas-de-terrorisme-pour-qualifier-l-attaque-fda58c10-843d-11ed-bd4b-ebdd99a41586