Publié le 16/06/2021 21:13:54
Un homme de 27 ans qui vivait dans des bois de Soyaux sera jugé le 6 juillet pour dix délits dont quatre agressions sexuelles en 2020
Quatre agressions sexuelles, dont deux sur des fillettes de 4 et 5 ans au moment des faits. Des violences, une exhibition sexuelle et une tentative d’évasion. Entre janvier et mi-mai 2020, Emmanuel Cambon, un homme de 27 ans, sans casier judiciaire jusque-là mais suivi pour d’importants troubles psychiatriques, a multiplié les délits. Avec une escalade notoire en mai, les deux agressions sur les fillettes ayant été commises le 16 et le 17 mai, la veille de son interpellation.
Cet homme, originaire de Perpignan, qui vivait dans une hutte bricolée de branches, de cordes et de morceaux de bâches au cœur d’un bois de Soyaux, à proximité de la Fontaine du Cerisier, sera jugé pour dix délits le 6 juillet prochain par le tribunal correctionnel d’Angoulême.
L’interpellation d’Emmanuel Cambon était intervenue grâce à plusieurs témoignages faisant suite à l’appel à témoins déclenché après l’agression de la fillette de quatre ans dans le bois de Fontgrave au cœur du quartier du Petit-Fresquet le 17 mai. Un témoignage capital a été celui d’une jeune femme de 26 ans, agressée par le suspect en janvier 2020 rue de la Loire à Angoulême, lequel avait été interpellé dans cette affaire. Elle avait fait le lien avec l’agression de la fillette.
Une vie chaotique
Les quatre agressions présentent des similitudes évidentes. L’agresseur agissait toujours par surprise, imposant des attouchements, comme sil était saisi d’une pulsion et s’enfuyait ensuite, notamment quand les victimes ou des témoins hurlaient. Les experts ont décrit Emmanuel Cambon « borderline avec des traits paranoïaques », soulignant « une forte libido avec fonctionnement pervers ». Il sera aussi jugé pour des violences - des coups portés à ses victimes - une exhibition sexuelle - il s’est masturbé à la terrasse d’un café d’Angoulême - et une tentative d’évasion après son interpellation le 18 mai.
Le procès devra comprendre les passages à l’acte de ce jeune homme à la vie chaotique, placé en famille d’accueil dès l’âge de 3 ans, bénéficiant d’une prise en charge psychiatrique depuis l’âge de 9 ans. Il s’était installé en Charente en 2020 « pour changer d’air et pour la BD ». Il avait également cessé tout soin psychiatrique ainsi que les médicaments. En détention provisoire depuis un an, il a repris son traitement.
Crédits image et texte : Sud Ouest©
Source : https://www.sudouest.fr/charente/angouleme/angouleme-suspecte-de-quatre-agressions-sexuelles-il-sera-juge-le-6-juillet-3797697.php