Affaire Jubillar. Les lunettes de la victime ne comportaient pas de traces de sang, d’après l’expertise

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Publié le 09/05/2022 17:03:52

Saisies par les gendarmes le 24 décembre 2020, soit neuf jours après la disparition de Delphine Jubillar, les lunettes de cette dernière ne comportaient aucune trace de sang. L’expertise récente de cet accessoire retrouvé cassé accrédite cependant la thèse d’une dispute entre l’infirmière et son mari, suspecté de l’avoir tuée.

Réalisée par les techniciens de la Direction générale de l’armement (DGA), l’expertise des lunettes de Delphine Jubillar ne révèle aucune trace de sang sur cet accessoire saisi par les gendarmes le 24 décembre 2020, soit neuf jours après la disparition de l’infirmière tarnaise. Selon un article de La Dépêche daté du dimanche 8 mai 2022, cette expertise avait pour but de comprendre dans quelles circonstances ces lunettes ont été cassées.

En effet, l’objet trouvé par les enquêteurs dans le salon des Jubillar, à Cagnac-les-Mines (Tarn), présentait des cassures au niveau des branches. Pour comprendre l’origine de ces dégradations, les spécialistes ont procédé à une sorte de crash test sur une paire identique. Ensuite, une technique permettant de détecter des traces d’hémoglobine non observables à l’œil nu ou sur un objet nettoyé, a été utilisée. Celle-ci n’a toutefois rien révélé, ni sur la monture, ni sur les verres, expliquent nos confrères.

Une confrontation attendue

Selon les experts mandatés par les magistrats instructeurs, seule « une action dynamique de l’extérieur vers l’intérieur » pouvait expliquer les dommages constatés sur l’objet. Autrement dit, une action violente provenant d’un tiers. D’après les informations de nos confrères, cette expertise accrédite donc la thèse d’une dispute violente qui se serait déroulée à Cagnac-les-Mines le soir de la disparition de l’infirmière, le 15 décembre 2020.

Toujours en détention, Cédric Jubillar nie avoir tué son épouse et continue de clamer son innocence. Il doit être entendu jeudi 12 mai 2022 par les juges d’instruction de Toulouse dans le cadre d’une confrontation avec son ancien voisin de cellule, à la maison d’arrêt de Seysses. Celui-ci prétend avoir recueilli les aveux du peintre plaquiste. Les avocats de Cédric Jubillar ont récemment déposé une cinquième demande de remise en liberté, une nouvelle fois rejetée.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/region-occitanie/cagnac-les-mines-81130/affaire-jubillar-les-lunettes-de-la-victime-ne-comportaient-pas-de-traces-de-sang-d-apres-l-7761320