Affaire du « Grêlé ». Qui est ce tueur en série probablement retrouvé après 35 ans de recherches ?

logo Ouest France illustration Affaire du « Grêlé ». Qui est ce tueur en série probablement retrouvé après 35 ans de recherches ?

Publié le 30/09/2021 18:58:28

Un ancien gendarme qui pourrait être le « Grêlé » se serait suicidé près de Montpellier, apprend-on ce jeudi 30 septembre. Retour sur l’histoire de ce tueur en série, recherché depuis 35 ans.

Une affaire vieille de 35 ans. Ce jeudi 30 septembre, un homme soupçonné d’être le « Grêlé » a été retrouvé mort au Grau-du-Roi (Gard). Alors qu’il devait être entendu par la brigade criminelle, cet ancien gendarme se serait suicidé en laissant une lettre pour expliquer son geste. Dans celle-ci, il reconnaîtrait être le tueur en série, selon Le Parisien .

Mais qui est donc ce mystérieux « Grêlé » ? Vous étiez trop jeune au moment de l’affaire ou vous n’avez jamais entendu parler de ces faits, cet article est pour vous.

L’histoire remonte au 5 mai 1986. Ce jour-là, une jeune fille de 11 ans est retrouvée morte au sous-sol de son immeuble, dans le 19e arrondissement de Paris. Cette fillette se nomme Cécile Bloch, elle a été violée puis poignardée.

Un individu croisé le matin même dans l’immeuble attire les soupçons. Le frère de Cécile Bloch, décrivait en 2016 au site d’information Les Jours , un homme entre 25 et 30 ans​, avec des cheveux châtains courts avec une mèche sur le front​. Mais ce qui le marque surtout à l’époque c’est sa peau irrégulière avec des marques d’acné ou de variole​.

Ce portrait-robot a donné son surnom au tueur, il a aussi permis aux enquêteurs de faire le lien avec d’autres affaires. D’abord, avec le viol d’une petite fille de 8 ans puis celui d’une adolescente de 14 ans. Au contraire de Cécile Bloch, les deux ont survécu.

Ça n’a pas été le cas d’Irmgard Mueller, jeune fille au pair allemande de 20 ans, et de Gilles Politi, son employeur âgé de 38 ans. Ils sont retrouvés morts dans le Marais, à Paris, en avril 1987. Mais ce n’est qu’en 1997, grâce aux analyses génétiques, que le lien avec l’affaire du « Grêlé » a été fait.

En 1994, l’affaire rebondit avec l’enlèvement d’une fillette de 11 ans à Mitry-Mory (Seine-et-Marne). L’homme qui se présente comme un policier viole la jeune fille. Cette dernière parvient toutefois à s’enfuir et reconnaît son agresseur lorsque les enquêteurs lui montrent un portrait du « Grêlé ». L’ADN retrouvé correspond également.

C’est encore l’ADN qui a permis de faire le lien avec la mort de Karine Leroy, 19 ans, en 1994. Disparue alors qu’elle se rendait au lycée, la jeune femme a été retrouvée morte dans un bois de Montceaux-lès-Meaux.

À partir de cette date, le « Grêlé » n’a plus laissé de traces. Au total, quatre meurtres et six viols sont imputés à cet homme mystère. Au fil des années, les enquêteurs ont multiplié les pistes pour découvrir son identité mais celles-ci ont toutes été contredites par les tests génétiques.

Ces derniers jours, la Brigade criminelle, qui est en charge de l’enquête, a lancé une opération de prélèvement sur plusieurs dizaines d’anciens gendarmes. L’un d’eux est l’homme qui s’est suicidé.

L’analyse de l’ADN du corps est très attendue, elle pourrait mettre un point final à 35 ans d’enquête.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/affaire-du-grele-qui-est-ce-tueur-en-serie-probablement-retrouve-apres-35-ans-de-recherches-a03547dc-21f6-11ec-836f-d71c06a87745