Affaire des fuites au «36» : Bernard Petit, l’ex-patron de la police judiciaire parisienne, relaxé

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Publié le 06/12/2022 13:31:46

L’ancien patron de la PJ était soupçonné d’avoir violé le secret de l’instruction en transmettant des informations au fondateur du GIGN, Christian Prouteau, sur une enquête le concernant.

Il était soupçonné d’avoir transmis des informations confidentielles sur une enquête judiciaire en 2014. Bernard Petit, l’ancien patron du 36, quai des Orfèvres a été relaxé ce mardi par le tribunal correction de Paris.

Près de huit ans après son limogeage début 2015 dans la foulée de sa mise en examen pour violation du secret de l’instruction, l’ancien policier de 67 ans a été blanchi par la juridiction, suivant ainsi les réquisitions du parquet lors du procès.

Bernard Petit était soupçonné avec son chef de cabinet d’alors Richard Atlan d’avoir transmis, via le fonctionnaire de police Philippe Lemaître, des informations en octobre 2014 au fondateur du GIGN Christian Prouteau sur une enquête le concernant. Celui qui était alors patron de la police judiciaire parisienne avait été limogé avec fracas en février 2015, après sa mise en examen dans cette affaire pour violation du secret de l’instruction notamment.

La relaxe réclamée par le procureur

Après trois semaines d’audience, le procureur Damien Fourn a rappelé que les déclarations de Philippe Lemaître constituaient la « pierre angulaire » de l’acte de renvoi devant le tribunal. « La version de Philippe Lemaître est marquée par trop de louvoiements, de contradictions, d’incohérences », a déclaré le procureur. « Il y a eu des fuites dans cette procédure, c’est une certitude. (…) Il n’est néanmoins pas possible de déterminer avec certitude la teneur exacte et l’origine de ces informations », a-t-il ajouté. « Rien ne permet de dire, encore aujourd’hui, que Bernard Petit et Richard Atlan ont communiqué d’une quelconque manière que ce soit des informations couvertes par le secret de l’enquête », a-t-il insisté.

Le ministère public a réclamé une relaxe générale dans le deuxième volet d’un dossier à tiroirs, impliquant au total 19 prévenus, examiné depuis le 12 septembre par le tribunal correctionnel de Paris.

L’enquête dont les anciens grands flics sont soupçonnés d’avoir violé le secret constitue le premier volet de cette affaire. Dans ce premier volet, « l’escroc des stars » Christophe Rocancourt et l’avocat Marcel Ceccaldi sont soupçonnés d’avoir, début 2014, tenté de faire régulariser deux sœurs marocaines en demandant à Christian Prouteau et à l’ancien secrétaire d’État Kofi Yamgnane d’intervenir, moyennant rémunération.

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