Affaire de chantage à la sextape : une perquisition a été menée à la mairie de Saint-Étienne

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Publié le 05/09/2022 18:08:11

Une dizaine d’enquêteurs ont perquisitionné la mairie de Saint-Étienne ce lundi 5 septembre 2022, dans l’affaire du chantage présumé à la sextape. Le maire stéphanois est accusé d’avoir organisé une sextape à l’insu d’un de ses collaborateurs pour ensuite le faire chanter.

Une perquisition a été menée ce lundi 5 septembre 2022 à la mairie de Saint-Étienne dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à Lyon sur une affaire de chantage présumé à la sextape au sein de la municipalité stéphanoise.

La perquisition, menée par une dizaine d’enquêteurs de la police judiciaire, avait débuté en fin de matinée et s’est achevée dans l’après-midi, a indiqué l’entourage du maire LR Gaël Perdriau.

De son côté le parquet de Lyon a indiqué sans plus de précisions que plusieurs perquisitions avaient été conduites lundi sous l’autorité des « juges d’instruction lyonnais saisis » après que l’affaire a été dépaysée dans le Rhône la semaine dernière. Les avocats du maire et de la municipalité n’étaient, eux, pas joignables ce lundi.

Le 2 septembre, le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire « des chefs d’atteinte à l’intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d’une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions » dans le cadre de cette affaire.

Le maire de Saint-Étienne est accusé de « chantage aggravé » par son ex-premier adjoint Gilles Artigues, qui a porté plainte la semaine dernière après que Mediapart a révélé qu’un autre adjoint au maire, Samy Kéfi-Jérôme, avait organisé un rendez-vous filmé fin 2014 avec un escort gay pour piéger Gilles Artigues.

Les images compromettantes auraient ensuite servi à faire pression sur ce père de famille pour le contrôler politiquement et notamment le dissuader d’une éventuelle dissidence.

L’auteur de ces révélations, Gilles Rossary-Lenglet, qui se présente comme l’ancien compagnon de Samy Kéfi-Jérôme, a aussi déclaré à Mediapart avoir reçu ces dernières années de la mairie une offre d’emploi, qui ne s’est pas concrétisée, et la somme de 50 000 € pour services rendus via des associations culturelles.

Chantal Sabatier, présidente de l’une des associations visées par Mediapart, Artistes de la galerie art pluriel (Agap), a confirmé que ses locaux avaient aussi été perquisitionnés lundi.

Pierrick Courbon (PS), chef de file de l’opposition de gauche au conseil municipal, a aussi déposé une plainte auprès parquet de Lyon la semaine dernière pour « escroquerie à la délibération » et « détournement de fonds publics » après ces révélations.

De son côté, le maire a dénoncé la semaine dernière des accusations « ignobles » qui ont selon lui « bafoué [son] honneur et celui de [sa] famille », réservant ses commentaires sur les faits aux enquêteurs.

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/chantage-la-sextape/affaire-de-chantage-a-la-sextape-une-perquisition-a-ete-menee-a-la-mairie-de-saint-etienne-4e6fe468-2d33-11ed-b51f-5704b8d091a6