Adolescente poignardée en Saône-et-Loire : ce que l’on sait de la victime et de son assassin présumé

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Publié le 17/06/2022 12:10:58

Les obsèques de l’adolescente tuée par son petit ami le jeudi 9 juin 2022 à Clessé (Saône-et-Loire), se sont déroulées ce vendredi 17 juin. Alors que le jeune homme a reconnu les faits, voici ce que l’on sait sur la relation des deux ados, et le profil de la jeune fille décédée.

Le corps de la jeune fille avait été retrouvé le jeudi 9 juin 2022 à Clessé, près de Mâcon (Saône-et-Loire), sur la voie publique. À 14 ans, l’adolescente a été tuée par son petit copain de plusieurs coups de couteau. Interpellé le jour même où le corps a été découvert, le garçon, lui aussi âgé de 14 ans, a reconnu les faits.

Alors que les obsèques de la jeune fille se sont tenues ce vendredi 17 juin à Clessé, retour sur le profil de la victime et sur sa relation avec son tueur.

Elle aimait les chevaux, était fille unique, scolarisée en 4e dans un collège proche de Clessé, où elle vivait avec ses parents. Pour eux, rien ne semblait anormal à la veille sa mort, comme indiqué par le procureur de la République de Mâcon Éric Jallet. « Elle paraissait joyeuse », avait-il rapporté le jour du drame.

La jeune fille a grandi entre les vignes de sa Bourgogne natale, souligne TF1 , qui précise qu’elle avait pour habitude de publier régulièrement des photos ou vidéos d’elle sur les réseaux sociaux.

Son corps a été découvert peu après 6 h 30 du matin, par une habitante du village qui partait travailler. Elle s’est empressée d’appeler les pompiers dès qu’elle a vu le cadavre. La jeune fille avait « un couteau dans le cou », d’après les indications du procureur.

Peu après la découverte du corps de l’adolescente, les gendarmes ont appris qu’elle entretenait une relation amoureuse avec un garçon de son collège. Leur histoire s’était terminée une première fois, à la demande du jeune homme, avant de reprendre le 25 mars, pour s’arrêter à nouveau et redémarrer encore une fois, d’après leurs camarades de classe. Les deux amoureux avaient pris l’habitude de se retrouver en plein milieu de la nuit dans le village de Clessé.

Selon les premiers éléments de l’enquête, la jeune fille aurait quitté son domicile entre minuit et 4 h du matin, dans la nuit du 8 au 9 juin. Ses parents ne se sont rendu compte de son absence qu’au matin, « au moment de se lever pour aller à l’école », a détaillé le procureur. « Ils la croyaient dans son lit. »

Si les deux jeunes avaient l’habitude de faire le mur, ces retrouvailles ont pris une tournure bien différente. Le garçon se serait rendu au rendez-vous avec un couteau caché dans sa manche. Il n’aurait attendu que quelques minutes avant de porter le premier coup à sa petite amie. La victime aurait alors tenté de s’enfuir mais en vain. Il l’aurait rattrapé, tenté de l’étrangler et à nouveau poignardé. Les enquêteurs ont évalué le nombre de coups de couteau à plus d’une dizaine, d’après le procureur Éric Jallet.

Placé en garde à vue quelques heures seulement après les faits, l’adolescent a finalement été mis en examen après 48 heures d’audition pour « homicide volontaire avec préméditation ou guet-apens ».

Déjà les premiers témoignages recueillis par les enquêteurs avaient montré que le garçon avait eu par le passé « des paroles inquiétantes » et évoqué sa volonté de « tuer quelqu’un et notamment sa petite copine ». Lui-même a reconnu les faits lors de sa garde à vue.

D’après les premières indications révélées par l’expertise psychiatrique et rapportées par BFMTV , le geste du jeune homme n’aurait aucunement été motivé par une rupture amoureuse. Son acte témoignerait plutôt d’un mal-être, dont il aurait parlé à ses parents, selon plusieurs sources proches du dossier.

Le père et la mère de l’assassin présumé ont déclaré avoir constaté que leur fils était en retrait, effacé, et qu’il avait tenté de se faire du mal. Les parents, séparés, auraient alors décidé d’emmener leur aîné consulter un psychologue. Il n’avait effectué qu’une seule séance.

Le garçon va être à nouveau entendu prochainement, cette fois-ci par le juge d’instruction, et soumis à une expertise psychiatrique plus poussée. Le premier examen psychiatrique du jeune garçon a conclu à « une altération importante du discernement, sans abolition, le rendant accessible à ce stade à une sanction pénale », a précisé le procureur de la République de Mâcon.

Dépourvu d’antécédents judiciaires, le suspect risque, en tant que mineur, une condamnation maximale de 20 ans de réclusion criminelle pour assassinat.

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Source : https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/adolescente-poignardee-en-saone-et-loire-ce-que-l-on-sait-de-la-victime-et-de-son-assassin-presume-e1ed68bc-ee15-11ec-a52e-44edc7039e9e