Accusé de séquestration et de viol sur sa compagne, l’ex-conjoint reste en prison

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Publié le 23/11/2022 16:22:32

​Mis en examen pour séquestration, violences aggravées et viol sur son ex-compagne, début avril 2022, l’homme de 38 ans avait fait appel à Angers de son maintien en détention provisoire.

Un Angevin a été mis en examen puis placé en détention provisoire le 4 avril 2022. Il lui est reproché d’avoir séquestré sa compagne et commis sur elle des violences aggravées par le fait qu’elles ont été perpétrées avec une arme, par le conjoint. Il l’aurait ensuite violée.

L’homme de 38 ans avait formulé une demande de mise en liberté auprès du Juge des libertés et de la détention mais celle-ci lui a été refusée. Il a fait appel de cette décision et c’est pour cette raison que son avocat s’est présenté, ce mercredi 23 novembre 2022, devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers.

En couple depuis 2008, les relations entre les deux conjoints se sont dégradées en milieu d’année 2021. L’homme soupçonne une relation entre sa concubine et un collègue de travail. Alors, il l’espionne sur les réseaux sociaux et surveille son téléphone. Dans son dépôt de plainte, elle raconte des discussions obsessionnelles, qu’il l’espionne et lui demande régulièrement ce qu’il y a entre elle et ce collègue, énumère le président de la chambre de l’instruction.

La dernière « discussion » date de la nuit du 31 mars au 1er avril. Au petit matin, la mère de famille accompagne leurs deux enfants à l’école et, épuisée, retourne se coucher. D’après ce qu’elle raconte, son compagnon l’aurait alors retournée, lui aurait lié les mains et les pieds, l’aurait menacée avec un couteau posé sur sa peau, avec lequel il aurait déchiré son pull, puis l’aurait violée.

Si le conjoint reconnaît les violences, il réfute les faits de viol. Et explique que depuis l’apparition de ces tensions, l’entente sexuelle dans le couple s’est améliorée. Et que l’acte sexuel ce matin-là était consenti. Ce n’est qu’après, selon lui, qu’il s’est montré violent, alors qu’elle lui avait avoué être attirée par un autre homme.

L’avocat général a requis le maintien en détention provisoire du prévenu. Il y a des risques de pression, de renouvellement et le trouble à l’ordre public est caractérisé. Les faits, d’une exceptionnelle violence, semblent avoir été commis dans l’intention d’humilier. Il y a aujourd’hui encore un réel manque d’empathie envers la victime.

Pour l’avocat de la défense, Me Robert Luciani, la séparation est actée dans l’esprit de son client. Les sept mois de détention l’ont fait réfléchir. Il ne refera pas sa vie avec elle, c’est accepté. Pourtant, la chambre de l’instruction a décidé de confirmer la décision du Juge des libertés et de la détention et de le maintenir en prison.

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Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/angers-49000/accuse-de-sequestration-et-viol-sur-sa-compagne-le-conjoint-reste-en-prison-b5e7574a-6b11-11ed-a4bc-1fa2e638806c