Accusations de violences sexuelles : le youtubeur Léo Grasset, alias DirtyBiology, se défend dans une longue vidéo

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Publié le 19/11/2022 12:24:38

En juin, une femme accusait le youtubeur de viol. Sept autres lui reprochaient des faits de harcèlement sexuel ou de violences psychologiques. L’une d’elles a, depuis, porté plainte.

Il a pris le temps de préparer sa défense. Ce samedi, Léo Grasset - le youtubeur au 1,3 million d’abonnés plus connu sur sous son pseudonyme de DirtyBiology - a publié une longue vidéo dans laquelle il conteste les accusations de Mediapart à son encontre.

Dans une longue enquête publiée en juin dernier, le site d’investigation rapportait les témoignages de huit femmes qui accusent le spécialiste de vulgarisation scientifique d’un viol et de violences sexuelles et psychologiques. Début juillet, une plainte pour « harcèlement sexuel » était déposée contre lui.

Dans une prise de parole de plus de 30 minutes, le youtubeur de 32 ans estime que Mediapart a dressé de lui un « portrait malhonnête ». « J’étais forcé d’attendre (avant de répondre). Le temps de la justice est plus lent que celui des médias », entame-t-il en préambule, avant de reprendre plusieurs des accusations présentées dans l’article pour y répondre.

Des citations jugées sorties de leur contexte

« Je nie catégoriquement l’accusation » de viol, avance notamment Léo Grasset, précisant qu’il ne va pas donner sa version des faits dans la vidéo car ses « avocats (lui) ont fortement déconseillé de le faire ». L’article de Mediapart, s’appuyant sur le témoignage de la victime présumée, évoquait une « soirée alcoolisée » remontant à 2016. La plaignante expliquait avoir fait part de son refus d’avoir une relation sexuelle avec le youtubeur, qui l’aurait malgré tout « maintenue avec ses mains autour de son cou », et l’aurait « pénétrée avec des coups très forts ».

Outre cette accusation qu’il réfute, Léo Grasset juge que « les citations utilisées dans l’article manquent d’un contexte qui parfois change leur sens ». Il reproche par ailleurs les conclusions hâtives tirées par le fait qu’il existe huit accusatrices, dont une pour viol. Or, « les autres sont de nature complètement différentes », insiste-t-il, estimant qu’un amalgame a pu être fait. Concernant la plainte déposée contre lui, le youtubeur affirme être « à la disposition de la justice » et que ses avocats « ont précisé (qu’il) voulait être entendu le plus rapidement possible ».

À la fin de sa longue vidéo, le vulgarisateur scientifique tente un mea culpa - sans reconnaître les faits de viol, harcèlement sexuel ou sexiste. « J’aimais beaucoup trop rencontrer de nouvelles personnes et je ne mettais pas du tout de filtre en le faisant. (…) J’ai trompé, j’ai menti (…) de tout ça je n’en suis pas fier », détaille-t-il, avant d’assurer « rechercher l’apaisement ». Et de conclure qu’il continuera les vidéos sur sa chaîne, malgré l’impact des accusations sur sa vie professionnelle.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/accusations-de-violences-sexuelles-le-youtubeur-leo-grasset-alias-dirtybiology-se-defend-dans-une-longue-video-19-11-2022-3PDS62BSXFFE5N4XWEQFQHKIQY.php