Publié le 16/11/2021 21:15:26
Une quatrième journée de recherches menée par la gendarmerie ainsi que la mobilisation de nombreux bénévoles n’ont pas permis, mardi soir, de retrouver la moindre trace des deux parachutistes disparus dans le sud de La Réunion depuis samedi matin.
Hier, à La Réunion les gendarmes du peloton de haute montagne (PGHM) ont concentré leurs efforts sur la partie ouest du rempart du Morne Langevin à l’aplomb du point de largage des deux parachutistes aguerris disparus depuis samedi.
Un hélicoptère a balayé à plusieurs reprises la paroi rocheuse et végétale pour tenter de retrouver une trace des voiles orange ou verte et jaune des deux quadragénaires. Une cinquantaine de bénévoles ont également sillonné le plateau du Morne Langevin. Et plusieurs randonneurs ou utilisateurs de drones ont envoyé des messages sur la page Facebook dédiée aux deux disparus et gérée par leurs amis en faisant état de leurs recherches dans les alentours.
Les secouristes ne cachent pas que plus le temps passe et plus les chances de retrouver vivants les deux parachutistes diminuent. Principalement en raison du manque de nourriture et d’eau, de la température qui peut descendre à 10 degrés la nuit à plus de 2 000 mètres d’altitude ou encore de l’hypothèse de blessures sévères dont ils souffriraient.
Les circonstances de leur disparition restent totalement floues. Ces deux parachutistes expérimentés ont sauté d’un hélicoptère à 6 000 mètres d’altitude, chacun équipé de sa voile, et en se tenant la main. Amateurs de « free fly », ils avaient prévu d’effectuer des figures en se séparant et en se retrouvant durant les 30 à 40 secondes de leur chute à une vitesse comprise entre 180 et 200 km/h.
L’hypothèse qu’ils aient dérivé par rapport à leur point d’atterrissage, prévu à une altitude de 1 200 mètres, est avancée par de nombreux spécialistes. Les deux parachutistes auraient pu être surpris par le relief et toucher un endroit situé bien plus haut. Ce qui expliquerait que leurs parachutes de secours, réglés sur le site de pose, ne se soient pas déclenchés.
« Je continue d’espérer, déclare Frédéric Creusot de la société Fly 974 Tandem qui, pour les dix ans de l’entreprise, avait organisé des sauts dans ce secteur voisin du site majestueux du volcan. Je reste optimiste et je préfère penser qu’ils sont en difficulté dans cette partie sauvage de l’île où la végétation est très dense et le terrain très escarpé. » Avant les deux parachutistes, vingt autres s’étaient élancés lors de cinq largages.
Les gendarmes poursuivront leurs recherches toute la journée de mercredi. De nombreux bénévoles annoncent qu’ils repartiront « explorer plusieurs secteurs ».
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/region-la-reunion/a-la-reunion-toujours-aucune-trace-des-deux-parachutistes-disparus-b0d361ba-4707-11ec-ac28-0bb94b895f88