«Taha m’a tuer» : l’avocat de Bouhafs prend ses distances après les accusations de violences sexuelles

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Publié le 19/05/2022 16:36:57

« J’ai choisi de ne pas être son avocat, car notre proximité est incompatible avec la distance nécessaire à l’exercice de la profession d’avocat », écrit Arié Alimi.

« Taha m’a tuer », dit-il sur Twitter. L’avocat Arié Alimi, qui a défendu le journaliste militant Taha Bouhafs dans plusieurs affaires, annonce qu’il ne sera plus son avocat à la suite des accusations de violences sexuelles qui visent l’ex-candidat aux législatives.

« Chacun sait les liens qui me lient à lui. L’amitié que nous nous sommes portés et qui a grandi dans les luttes et les procédures que nous avons menées ensemble. J’ai pourtant choisi de ne pas être son avocat, car notre proximité est incompatible avec la distance nécessaire à l’exercice de la profession d’avocat », écrit l’avocat dans un billet publié sur Le Club de Mediapart ce jeudi.

La semaine dernière, La France Insoumise a annoncé l’ouverture d’une enquête interne après des accusations de harcèlement et de violences sexuelles à l’encontre du journaliste et militant Taha Bouhafs, qui avait été investi par LFI à Vénissieux (Rhône) comme candidat de la Nouvelle Union populaire écologiste et sociale (Nupes) aux législatives.

« Il faut croire les victimes »

Peu avant cette annonce, le journaliste militant avait déclaré son retrait de la campagne, en raison de « calomnies », « d’insultes », de « menaces » et « d’accusations » le visant.

Des accusations que l’avocat Arié Alimi, malgré sa proximité avec son client, veut prendre au sérieux. « Il faut croire les victimes, toutes les victimes, par principe, comme un cri politique, car c’est le seul et unique paradigme pour changer la condition de toutes les femmes sans attendre le trop lent changement de notre société », défend-il.

Il réclame, cependant, « qu’une enquête soit faite », « qu’elle soit de nature journalistique, politique ou judiciaire, en protégeant l’anonymat desdites victimes », « afin que moi ami, ou simple citoyen je puisse me faire une idée et me positionner par rapport à ces accusations et par rapport à lui ».

Le cas Taha Bouhafs fait polémique au sein de LFI, critiquée par ses adversaires pour avoir géré l’affaire trop lentement. Les élus du parti, eux, assurent avoir été « irréprochables ».

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/taha-ma-tuer-lavocat-de-bouhafs-prend-ses-distances-apres-les-accusations-de-violences-sexuelles-19-05-2022-SJXM7BKZMRGO7C2JVZ6GT45ZR4.php