« T’es bonne ! » : quatre gendarmes condamnés à de la prison avec sursis pour avoir harcelé sexuellement leur collègue

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Publié le 09/03/2023 22:11:06

Selon son avocate, elle aurait songé à se suicider avec son arme de service. Des photomontages pornographiques avec le visage de la victime étaient diffusés sur un groupe entre militaires.

C’est un poste qu’elle avait réussi à obtenir « après des tests très difficiles », rappelle son avocate. Cela était devenu un cauchemar. Quatre gendarmes ont été condamnés à des peines de prison avec sursis par le tribunal de Strasbourg pour des faits de harcèlement sexuel commis sur une collègue trentenaire entre 2016 et 2021 du Groupe d’observation et de surveillance (GOS) de Strasbourg.

« Il fallait qu’une sanction exemplaire soit prononcée, et je pense qu’elle l’est » a déclaré ce jeudi Me Delphine Gilbert, l’avocate de la victime désormais âgée de 41 ans. « Et pour ma cliente, qui a été très peu soutenue par sa hiérarchie pendant tous ces mois, c’est un soulagement », a-t-elle ajouté. « Elle était en grande souffrance, elle avait songé à se suicider avec son arme de service. Pour elle c’est un long chemin, elle n’est pas tirée d’affaire, elle présente encore à ce jour un état de stress post-traumatique. »

Hervé G., Stéphane H., Geoffrey K. et Germain Y., trois supérieurs hiérarchiques et un collègue de la militaire, étaient poursuivis pour lui avoir imposé, « de façon répétée, des propos ou comportement à connotation sexuelle » à caractère « dégradant ou humiliant », notamment en diffusant sur un groupe WhatsApp des photomontages pornographiques où le visage de la victime était ajouté.

« Avant de me dire bonjour, tu me suces la bite »

Ils lui ont également adressé « de manière récurrente » des propos à connotation sexuelle très crus. « Quand elle arrivait le matin, on pouvait lui dire : Avant de me dire bonjour, tu me suces la bite, ou encore T’es bonne, Je te mets ma bite dans du pain, ça te fera un sandwich… », rapportait l’avocate de celle qui avait entre 35 et 40 ans au moment des faits, selon France 3.

« Le matin, avant de lui dire bonjour, l’adjudant-chef croyait drôle de lui demander une fellation », relève nos confrères des Dernières nouvelles d’Alsace. Des remarques parfois dans un bureau isolé, ou en public. Ils ont été condamnés à des peines de 18, 12, 6 et 3 mois de prison avec sursis, les trois premiers étant également condamnés à des peines d’inéligibilité de même durée. Sollicité, Éric Amiet, l’avocat des quatre gendarmes, n’était pas joignable.

Interrogée sur d’éventuelles sanctions disciplinaires et sur la prise en charge des frais d’avocats des gendarmes au titre de la protection fonctionnelle, la gendarmerie de la zone de défense et de sécurité Est n’a pas répondu.

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/faits-divers/tes-bonne-quatre-gendarmes-condamnes-a-de-la-prison-avec-sursis-pour-avoir-harcele-sexuellement-leur-collegue-09-03-2023-JKSRMUKQ5JC3JB7WJRROH52UWU.php