Publié le 14/12/2022 17:27:41
Un homme de 62 ans a été interpellé, soupçonné d’être le « prédateur de bois » qui a commis cinq viols. Le premier a eu lieu en 1998, près de la Rochelle, le dernier en 2008, en région parisienne. Voici ce que l’on sait de ce « cold case ».
Un homme a été interpellé et placé en garde à vue, apprend-on ce mercredi 14 décembre 2022. Il est soupçonné d’être le « prédateur des bois », qui a enlevé et violé cinq jeunes femmes entre 1998 et 2008. Retour sur ce cold case vieux de près de 25 ans, qui pourrait avoir trouvé son épilogue.
Le premier viol attribué au « prédateur des bois » a lieu en 1998, près de La Rochelle, en Charente-Maritime. Cet après-midi de décembre, un homme armé d’un couteau force une jeune fille de 16 ans, qui rentre du lycée, à monter dans son véhicule. Il roule pendant une trentaine de kilomètres, jusqu’à un bois au nord de Rochefort, abuse d’elle, puis repart.
En 1999, une jeune fille est enlevée à Verrières-le-Buisson, dans l’Essonne, par un homme qui l’emmène en voiture jusque dans une forêt proche de Saint-Aubin, à centaines de mètres sur Gif-sur-Yvettes. Selon la Voix du Nord , il dit à la victime : « Fais pas la conne, sinon je te plante », avant d’abuser d’elle. Une phrase qui sera répétée à plusieurs de ses victimes.
En avril 2000, une autre jeune femme signale aux forces de l’ordre une agression suivant le même mode opératoire. Âgée de 15 ans, elle a été enlevée à un arrêt de bus d’Antony (Hauts-de-Seine), puis conduite dans un bois situé dans l’Essonne. Enfin, en juillet de la même année, l’homme fait une autre victime, qu’il enlève à Versailles et viole à Loges-en-Josas, avant de disparaître.
Le modus operandi est le même, à chaque fois : à visage découvert, il enlève ses victimes, les conduit dans les bois, avant d’abuser d’elles et de les relâcher. À chaque fois, il laisse son ADN.
Près de dix ans plus tard, en juin 2008, une adolescente de 17 ans est suivie par un homme alors qu’elle se rend chez une amie, rue Nationale, dans le XIIIe arrondissement de la capitale. Dans l’ascenseur, il la menace d’un couteau et l’oblige à la suivre jusqu’à son véhicule, raconte-t-elle notamment à l’émission « Sept à Huit » de TF1, en 2011. Ils montent dans une Clio bleue foncée, roulent jusqu’à une cinquante kilomètres de là, et rejoignent la forêt des Grands-Avaux de Champcueil (Essonne). Il abuse d’elle, avant de fuir.
La brigade de protection des mineurs de Paris ouvre une enquête. Les empreintes relevées « match » avec d’autres présentes dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) : il s’agit du « prédateur des bois ». Et pour la première fois, l’homme a été filmé par les caméras de vidéosurveillance de l’immeuble parisien où il a kidnappé sa victime. Mais l’image, de très mauvaise qualité, ne permet pas de discerner nettement son visage.
En 2011, les forces de l’ordre réalisent un portrait-robot. L’homme est décrit comme âgé de 60 ans environ, de type européen, mesurant « entre 1,80 m et 1,90 m », avec des « yeux bleus très clairs », un « regard acier », un « visage émacié » avec des « rides frontales » et des « cheveux grisonnants », indique à l’époque Le Parisien . La même année, un homme est placé en garde à vue, puis relâché, relate franceinfo : l’ADN ne correspondait pas.
En 2019, les forces de l’ordre partagent un nouveau portrait-robot et relancent un appel à témoins, largement relayé par la presse, dont Ouest-France . Philippe Guichard, à l’époque directeur de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), explique alors à France 3 Aquitaine que ce nouveau dessin, réalisé « avec un logiciel adapté », ressemble plus à une photo. « On espère notamment toucher des personnes qui auraient pu rencontrer cet individu », « peut-être d’autres victimes qui seraient inconnues des services ».
La police nationale se fend d’un tweet, pour partager le portrait-robot et tenter de mettre un nom sur le visage émacié :
Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/societe/faits-divers/predateur-des-bois-victimes-portrait-robot-suspect-ce-que-l-on-sait-de-l-affaire-6c53ad30-7bac-11ed-9b82-5a5277ed025d