«Il faut se faire oublier» : ces dessinateurs de presse croquent l’émotion du procès du 13-Novembre

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Publié le 04/11/2021 12:15:25

Parties civiles, président de la cour d’assises spéciale, Salah Abdeslam et les autres accusés… Ils les ont tous représentés depuis le début du procès des attentats du 13-Novembre 2015. Leurs croquis, réalisés au palais de justice de Paris, ont ensuite été repris dans les médias pour illustrer ces audiences durant lesquelles les caméras sont bannies. Ces quatre dessinateurs de presse sont les yeux des lecteurs dans les prétoires. Ils racontent leur rôle durant ce procès hors-norme.

« Nous sommes là pour illustrer, surtout pas pour juger », prévient d’emblée Benoit Peyrucq, un des dessinateurs de presse qui couvre le procès des attentats du 13-Novembre. Non, fin mai, à l’issue de neuf longs mois d’audiences, ce sera bien aux cinq juges qui composent cette cour d’assises spéciale, présidée par Jean-Louis Périès, de rendre un verdict.

Mais la mission de ce peintre, qui dessine pour l’AFP les parties civiles et les accusés au palais de justice de Paris, est aussi primordiale. Surtout lors d’un procès aussi historique. Car la loi interdit d’enregistrer des images au sein d’une salle d’audience.

Faute de caméra, les dessinateurs sont ainsi les seuls à permettre aux lecteurs de visualiser ce qui se joue, depuis septembre, sur l’île de la Cité : « comme un photographe, on documente une action qui se passe dans le prétoire. Mais avec du papier et nos crayons », illustre Valentin Pasquier, qui collabore avec France Inter et Le Parisien.

Installés sous l’estrade où siège la cour, les illustrateurs font face aux témoins. Assis dans des fauteuils équipés de tablettes, une palette d’aquarelle posée dessus, ils noircissent leurs calepins des heures durant, tout en prenant soin de se fondre dans le décor.

« Je suis une dessinatrice de l’ombre. Il faut se faire oublier, et capter les moments forts. Par exemple, en racontant des instants de complicité entre Salah Abdeslam et les autres prévenus dans le box, abonde de son côté Élisabeth de Pourquery. Artistiquement, il faut bien restituer l’anatomie des acteurs. »

Crédits image et texte : Ouest France©
Source : https://www.ouest-france.fr/faits-divers/attentats-paris/proces/il-faut-se-faire-oublier-ces-dessinateurs-de-presse-croquent-l-emotion-du-proces-du-13-novembre-9a570f40-3c7b-11ec-8bc6-eb6b26766f3c