« 100 euros pour un tir de mortiers »: des tags anti-police découverts à Clichy-sous-Bois et au Plessis-Robinson, une enquête ouverte

logo Le Parisien illustration « 100 euros pour un tir de mortiers »: des tags anti-police découverts à Clichy-sous-Bois et au Plessis-Robinson, une enquête ouverte

Publié le 07/11/2021 14:39:42

Après Vigneux-sur-Seine, Savigny-le-Temple et Montfermeil, c’est dans ces deux villes de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine que des tags incitant à la violence envers les forces de l’ordre ont fait leur apparition sur le hall d’un immeuble d’habitation.

La série continue. Une enquête a été ouverte après la découverte, samedi après-midi, de nouveaux tags anti-police sur les murs d’un immeuble de la très passante avenue Léon-Blum, au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).

C’est peu avant 17 heures que ces inscriptions, réalisées avec des marqueurs de couleurs rouge et noir sur le hall d’un immeuble d’habitations du quartier Albert-Thomas, ont été repérées par un équipage du commissariat local. Un hall où s’étalaient en lettres rouges et noires, les plaques d’immatriculation correspondant à des voitures police habituées à sillonner les rues du secteur. Aux côtés des immatriculations : des mentions telles que « nique les drones de la PM », « BZ la BAC N ! », « Fuck le 17 », « nike le 5008 et ses collègues » (sic).

Plus sordide, une sorte de tableau de primes, similaire à ceux récemment découverts à Montfermeil (Seine-Saint-Denis) et Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne) accompagne ces mentions dont la découverte a été vite relayée sur les réseaux sociaux par la préfecture de police.

Un tableau qui détaille les récompenses prétendument offertes à ceux qui mèneraient des actions violentes contre les forces de l’ordre. « 100 euros pour un tir de mortiers », « 500 euros pour taper leur emfant » (sic), « 5000 euros pour les caner » promettent les auteurs de ces tags, aussi fâchés contre l’orthographe que contre la police.

« À travers ces tags, on vise l’uniforme et les familles de ceux qui le portent »

Nuance de taille par rapport aux tags repérés le 12 octobre dans le quartier de l’Oly à Vigneux-sur-Seine (Essonne), les inscriptions du Plessis-Robinson ne dévoilent pas d’identité de fonctionnaires de police. « Cela n’en demeure pas moins inacceptable, s’indigne Emmanuel Quemener, secrétaire régional du syndicat Alliance. À travers ces tags, on vise l’uniforme et les familles de ceux qui le portent. L’institution doit tout mettre en œuvre pour retrouver les auteurs de ces tags. »

Il y a tout juste une semaine, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, entouré de caméras et de micro, était allé à la rencontre des policiers de Savigny-le-Temple. Le locataire de la place Beauvau avait alors expliqué qu’à ses yeux, ces tags apparaissaient comme une réaction à la pression mise par les policiers sur le trafic de stupéfiants.

« On peut penser que c’est à cause de ce harcèlement de points de deal décidé par le ministère de l’Intérieur qu’il y a ces réactions inacceptables, avait observé le ministre. Là où il y a des menaces proférées contre les forces de l’ordre, elles ont toujours lieu le lendemain ou le surlendemain d’actions menées par les services de police ou de gendarmerie. »

Crédits image et texte : Le Parisien©
Source : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/100-euros-pour-un-tir-de-mortiers-des-tags-anti-police-decouverts-au-plessis-robinson-une-enquete-ouverte-07-11-2021-5ESAQMDS2VDZDPTDFUC2KPFLWU.php